DRESDE
Un
demi million d’habitants, lovée dans les méandres de l’Elbe, résidence
privilégiée pendant 700 ans des ducs et des rois, rasée à 90 % en 1945 dans sa
partie ancienne, reconstruite pierre par pierre, dotée d’un très célèbre opéra
et de nombreux et très riches musées, Dresde est une ville attachante.
Nous
sommes « parkés » au bord de l’Elbe au bout du pont Augustus qui
relie la ville nouvelle à la ville ancienne, à cinq cents mètres à peine du
centre, situation idéale pour visiter sans perte de temps.
Le
spectacle des édifices que nous découvrons, au bout du pont, rive gauche de
l’Elbe, est quelque peu déroutant au premier abord ; on ne comprend pas
que ces bâtiments : résidence royale, églises, musées, présentent des façades
et des sculptures aussi noires d’aspect, alors qu’ils ont été reconstruits ou
restaurés depuis une cinquantaine d’années au plus ; l’explication nous
sera dévoilée plus tard : il s’agit en fait d’une caractéristique de la
pierre saxonne utilisée, du grès oxydé par la haute teneur en fer de cette
pierre ; bien dommage qu’on n’ait pas pensé à des matériaux plus nobles
pour ne pas dévaloriser ces édifices.
Quoi
qu’il en soit, ce que nous apercevons depuis le pont qui franchit l’Elbe est
tout de même remarquable ; l’ensemble est connu sous le nom de
« panorama de Canaletto », le célèbre peintre ayant immortalisé la
ville par ses nombreux tableaux, notamment depuis les bords de l’Elbe, tableaux
rappelant ceux qu’il a peint à Venise.
A
gauche du pont, nous voyons la façade dite de « George » de la
Résidence royale, la masse compacte et sombre du Parlement de Saxe, aujourd’hui
Cour d’Appel ; plus à gauche, sur la grande terrasse qui domine l’Elbe, la
terrasse « Brühl » ou « balcon de l’Europe », la seule
touche colorée de l’ensemble des édifices est le palais
« Sekundogenitor », destiné aux enfants du duc, aujourd’hui hôtel et
restaurant de luxe ; on poursuit avec l’Académie des Beaux Arts, puis
l’énorme musée de l’Albertinum. Le tout est dominé par la coupole de l’église
Notre Dame.
Vue sur la
terrasse de Brülh, dite terrasse de l'Europe: à droite, l'ancien Parlement,
aujourd'hui Cour d'Appel, au centre le palais du Segundogenitor, aujourd'hui
Hôtel-restaurant de luxe, à gauche l'Académie des Beaux-Arts, en fond, la
coupole de Notre Dame
Vue sur la Cathédrale à gauche, le Zwinger au centre, le Semperopera à droite |
Stèle souvenir sur le pont Augustinus de la terrible inondation de 2002 |
Notre maison roulante est bien cachée sous les arbres, au bord de l'Elbe, face à la ville. |
LA HOFKIRCHE
La
cathédrale de la Sainte-Trinité appelée aussi la cathédrale catholique de Dresde.
Auguste II le
Fort, Electeur de Saxe, se convertit au catholicisme en 1697 pour devenir roi
de Pologne, mais dans la Dresde luthérienne, il ne peut faire dire la messe que
dans une petite chapelle de la Résidence royale ; son fils, Auguste III,
fera construire entre 1735 et 1755 une église tout aussi importante que celle
édifiée par les luthériens de la ville, Notre Dame, considérée comme l’édifice
protestant le plus grand d’Europe. Les luthériens résisteront en interdisant à
la cathédrale de faire sonner ses cloches ; il faudra attendre Napoléon
Ier en 1806 qui transforme le duché de Saxe en royaume, pour entendre enfin sonner
les cloches.
En février 1945,
les bombardements n’épargnent pas davantage la cathédrale ; la RDA
commence les travaux de restauration en 1962 qui dureront tout le siècle.
L’intérieur est
richement décoré ; dans la crypte, des sarcophages de rois et princes de
Saxe.
À l'extérieur, 78 statues de
saints décorent la balustrade qui entoure la nef, et sur la tour on trouve
quatre statues représentant la Foi, la Charité, l'Espérance et la Justice.
La cathédrale à gauche, la Résidence Royale en fond, vues depuis la Place du Théâtre. |
LE
SEMPEROPER
Le
Semperoper de Dresde (Opéra de
Semper, nom de l’architecte), symbole de la ville de Dresde, compte parmi les opéras les plus connus au
monde. Construit en 1838, victime d’un incendie en 1869, reconstruit en 1878,
détruit presque entièrement en 1945, reconstruit encore une fois à l’identique,
dans le style Renaissance italienne, à partir de 1977 et inauguré en février
1985, et encore bien endommagé par l’inondation de 2002, ouvert à nouveau en
2004, cet imposant édifice aura subi bien des outrages.
Son orchestre,
créé en 1548, est considéré comme l’un des plus anciens au monde.
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