mercredi 15 octobre 2014

2014 10 14-23 - ALLEMAGNE - BERLIN 2 - GENDARMENMARKT & FRIEDRICHSTADT-PASSAGEN



MITTE : LE QUARTIER DU CENTRE

Quartier incontournable pour tout visiteur avec ses très nombreux musées et monuments ou immeubles historiques.

                                             GENDARMENMARKT

Un régiment de Gens d’Armes installé sur cette place au XVIIIème a donné son nom à cette place qui offre un ensemble architectural classique assez impressionnant et beau.
On y trouve la Französischer Dom (l’église française) et sa sœur jumelle, la Deutscher Dom (l’église allemande) séparées par le Konzerthaus (la maison de la Musique).

la Deutscher Dom (l’église allemande) et le Konzerthaus (la maison de la Musique)
Le Konzerthaus (la maison de la Musique)
La Französischer Dom (l’église française)à droite du Konzerthaus

L’église française a été construite entre 1701 et 1705 pour la communauté huguenote française installée dans Berlin depuis la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685 ; en France, à cette époque, les Protestants n’avaient alors pas d’autre choix que de se convertir au catholicisme ; ceux qui refusèrent (les Camisards) finirent leur vie en prison, aux galères ou massacrés lors des fameuses « dragonnades », mais beaucoup aussi ont choisi de s’exiler dans des pays plus tolérants et accueillants comme la Hollande, l’Angleterre ou la Prusse ;  de fait, de nombreux Français, artisans, artistes, commerçants, financiers, s’installèrent dans ce royaume où ils colonisèrent des terres et villages abandonnés, en friche, le roi de Prusse ayant bien compris l’intérêt que représentait pour lui et son royaume cette arrivée d’hommes travailleurs, honnêtes, cultivés pour la plupart, qualifiés et bien éduqués. Il nous est rapporté que de nombreux mots d’origine française sont encore perceptibles dans le dialecte berlinois d’aujourd’hui.

Au fait, bien que ces huguenots aient travaillé effectivement pour le roi de Prusse, ils ne sont pas à l’origine de notre expression « travailler pour le roi de Prusse » qui signifie travailler sans contrepartie rémunérée ou pour presque rien. L’expression, toujours en vigueur, trouve sa source dans l’avarice bien connue du roi Frédéric-Guillaume Ier (1713-1740) qui payait très mal ou très tardivement, voire pas du tout, ses soldats et ses fournisseurs.

Cette église, bien endommagée pendant la guerre, a été reconstruite en 1983 ; elle contient un musée des Huguenots qui doit certainement être très intéressant, mais nous n’avons pas pu le visiter car il était fermé.

La tour dispose d’un fameux carillon, une soixantaine de cloches dont les marteaux sont actionnés par ordinateur, qui égrène une belle musique à certaines heures.




L’église allemande, de rite luthérien, construite aussi au début du XVIIIème, détruite pendant la guerre, restaurée en 1996 seulement, dispose aussi d’un musée, ou plutôt d’une exposition permanente sur l’histoire du système parlementaire allemand et sur le IIIème Reich ; assez bizarre a priori une telle expo dans une église, mais elle doit être également intéressante ; pour cause de fermeture, nous n’avons pas pu la voir non plus.



Au milieu de cette grande et belle place, entre les deux églises, le Konzerthaus, également détruit pendant la guerre, restauré, imposant et magnifique, est le siège de l’orchestre philarmonique de Berlin.


Devant le Konzerhaus, une statue du poète Schiller, en marbre blanc, avec à sa base, des allégories de la Poésie Lyrique, de la Philosophie, du Théâtre et de l’Histoire.






                                    FRIEDRICHSTADT-PASSAGEN

Principal axe nord-sud, la Friedrichstrasse  a été, à la fin du XIXème, le centre des plaisirs de la ville, avec ses nombreux cafés, restaurants, cabarets, magasins, avant d’être anéantie dans les derniers combats d’avril 1945. Après la guerre, les autorités de Berlin Est ont commencé à reconstruire et à réhabiliter cette rue, lui rendant son aspect d’artère vivante et festive avec ses cabarets et ses théâtres ; après la réunification en 1990, la rue a fait l’objet d’un nouveau et gigantesque lifting et de nouveaux immeubles de type avant-gardistes ont surgi, donnant à la Friedrichstrasse son aspect moderne, avec ses magasins, ses hôtels et ses magasins de luxe.

Le lieu le plus emblématique du nouveau Berlin, dans cette rue, se trouve dans ce que l’on appelle le Passage de la Friedrichstadt, soit un ensemble d’immeubles réalisés à partir des années 1990 par des architectes de renommée internationale, dont le Français Jean Nouvel qui a conçu le magasin des Galeries Lafayette dans lequel on trouvera les grandes spécialités gastronomiques françaises présentées dans un environnement luxueux. Il est intégré dans l’immeuble dit Quartier 207. 







Un deuxième immeuble qui occupe comme les autres tout l’espace d’un quartier, d’où le nom qu’on lui donne de Quartier, 206 pour celui-ci, réalisé par le Chinois Pei (celui de la Pyramide du Louvre), se présente avec une façade pleine de saillies qui donne une sensation d’ondulation. A l’intérieur, une surprenante impression de luxe avec ses dallages polychromes, son style Art Déco.








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