MITTE : LE QUARTIER DU CENTRE
Quartier incontournable pour tout visiteur avec ses très nombreux musées et monuments ou immeubles historiques.
GENDARMENMARKT
Un
régiment de Gens d’Armes installé sur cette place au XVIIIème a donné son nom à
cette place qui offre un ensemble architectural classique assez impressionnant
et beau.
On y
trouve la Französischer Dom (l’église française) et sa sœur jumelle, la
Deutscher Dom (l’église allemande) séparées par le Konzerthaus (la maison de la
Musique).
Le Konzerthaus (la maison de la Musique) |
La Französischer Dom (l’église française)à droite du Konzerthaus |
L’église française a été construite entre 1701 et 1705 pour la communauté huguenote française installée dans Berlin depuis la révocation de l’édit de Nantes par Louis XIV en 1685 ; en France, à cette époque, les Protestants n’avaient alors pas d’autre choix que de se convertir au catholicisme ; ceux qui refusèrent (les Camisards) finirent leur vie en prison, aux galères ou massacrés lors des fameuses « dragonnades », mais beaucoup aussi ont choisi de s’exiler dans des pays plus tolérants et accueillants comme la Hollande, l’Angleterre ou la Prusse ; de fait, de nombreux Français, artisans, artistes, commerçants, financiers, s’installèrent dans ce royaume où ils colonisèrent des terres et villages abandonnés, en friche, le roi de Prusse ayant bien compris l’intérêt que représentait pour lui et son royaume cette arrivée d’hommes travailleurs, honnêtes, cultivés pour la plupart, qualifiés et bien éduqués. Il nous est rapporté que de nombreux mots d’origine française sont encore perceptibles dans le dialecte berlinois d’aujourd’hui.
Au
fait, bien que ces huguenots aient travaillé effectivement pour le roi de
Prusse, ils ne sont pas à l’origine de notre expression « travailler pour
le roi de Prusse » qui signifie travailler sans contrepartie rémunérée ou
pour presque rien. L’expression, toujours en vigueur, trouve sa source dans
l’avarice bien connue du roi Frédéric-Guillaume Ier (1713-1740) qui payait très
mal ou très tardivement, voire pas du tout, ses soldats et ses fournisseurs.
Cette
église, bien endommagée pendant la guerre, a été reconstruite en 1983 ;
elle contient un musée des Huguenots qui doit certainement être très
intéressant, mais nous n’avons pas pu le visiter car il était fermé.
La
tour dispose d’un fameux carillon, une soixantaine de cloches dont les marteaux
sont actionnés par ordinateur, qui égrène une belle musique à certaines heures.
L’église
allemande, de rite luthérien, construite aussi au début du XVIIIème, détruite
pendant la guerre, restaurée en 1996 seulement, dispose aussi d’un musée, ou
plutôt d’une exposition permanente sur l’histoire du système parlementaire
allemand et sur le IIIème Reich ; assez bizarre a priori une telle expo
dans une église, mais elle doit être également intéressante ; pour cause
de fermeture, nous n’avons pas pu la voir non plus.
Au
milieu de cette grande et belle place, entre les deux églises, le Konzerthaus, également détruit
pendant la guerre, restauré, imposant et magnifique, est le siège de
l’orchestre philarmonique de Berlin.
Devant
le Konzerhaus, une statue du poète Schiller, en marbre blanc, avec à sa base,
des allégories de la Poésie Lyrique, de la Philosophie, du Théâtre et de
l’Histoire.
FRIEDRICHSTADT-PASSAGEN
Principal
axe nord-sud, la Friedrichstrasse a été,
à la fin du XIXème, le centre des plaisirs de la ville, avec ses nombreux
cafés, restaurants, cabarets, magasins, avant d’être anéantie dans les derniers
combats d’avril 1945. Après la guerre, les autorités de Berlin Est ont commencé
à reconstruire et à réhabiliter cette rue, lui rendant son aspect d’artère
vivante et festive avec ses cabarets et ses théâtres ; après la
réunification en 1990, la rue a fait l’objet d’un nouveau et gigantesque
lifting et de nouveaux immeubles de type avant-gardistes ont surgi, donnant à
la Friedrichstrasse son aspect moderne, avec ses magasins, ses hôtels et ses
magasins de luxe.
Le
lieu le plus emblématique du nouveau Berlin, dans cette rue, se trouve dans ce
que l’on appelle le Passage de la Friedrichstadt, soit un ensemble d’immeubles
réalisés à partir des années 1990 par des architectes de renommée
internationale, dont le Français Jean Nouvel qui a conçu le magasin des
Galeries Lafayette dans lequel on trouvera les grandes spécialités
gastronomiques françaises présentées dans un environnement luxueux. Il est
intégré dans l’immeuble dit Quartier 207.
Un
deuxième immeuble qui occupe comme les autres tout l’espace d’un quartier, d’où
le nom qu’on lui donne de Quartier, 206 pour celui-ci, réalisé par le Chinois
Pei (celui de la Pyramide du Louvre), se présente avec une façade pleine de
saillies qui donne une sensation d’ondulation. A l’intérieur, une surprenante
impression de luxe avec ses dallages polychromes, son style Art Déco.
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