Nous
entrons dans Berlin côté Est puisque nous arrivons de Pologne ; nous
abordons ainsi la ville dans ce qui a été Berlin Est du temps d’avant la chute
du mur (novembre 1989) ; nous arrivons par la célèbre Karl Marx Allee
jusqu’à la Alexander Platz, une très large avenue bordée d’immeubles à
l’architecture typiquement stalinienne.
A
partir de la Alexander Platz, nous zigzaguons dans les rues de Berlin, sans
problème, car les rues et avenues sont larges, la circulation étonnamment
fluide et cool, à la recherche de notre point de chute, c’est à dire notre aire
de camping cars située fort heureusement en plein centre de la ville ;
notre fidèle GPS nous y amène rapidement, malgré quelques chantiers
perturbateurs ; mais à l’arrivée, désagréable surprise, car la porte est
fermée et le site annonce complet ; angoisse, car la nuit tombe et le seul
autre endroit réservé aux campings cars se trouve à l’ouest de la ville, à
Spandau, soit une bonne quarantaine de kms, et sans la certitude d’avoir une
place. Françoise a la chance de rencontrer la gérante et de l’apitoyer sur
notre sort ; celle-ci a une lueur qui nous laisse espérer une bonne
solution. Effectivement, par bonheur, quelques instants plus tard, elle a
trouvé un camping cariste prêt à partir dans la demi heure ; ouf !!!
Une vraie chance, très exceptionnelle, que nous apprécions évidemment beaucoup.
Nous voilà installés pour quelques jours et malgré le mauvais temps annoncé
pour les jours suivants, nous sommes heureux de pouvoir découvrir cette grande
capitale en prenant le temps nécessaire.
Les
jours suivants, nous apprécierons encore d’autant plus la chance que nous avons
eu d’avoir cette unique place que nous constatons que même fin octobre, le site
affiche complet pour une cinquantaine d’emplacements.
D’autre
part, nous sommes dans le quartier de Berlin-Mitte, soit le centre même de la
ville, avec le métro et les bus à 200 m à peine de notre logement : le
bonheur !
Difficile
de structurer un blog sur Berlin, tellement la ville est complexe ; chaque
jour, nous avons découvert des lieux différents évidemment, mais chaque jour
aussi, nous sommes revenus sur des lieux déjà visités, soit parce qu’ils nous
avaient enchantés, soit parce que nous n’avions pas eu le temps de tout voir et
de bien voir, soit parce que la lumière n’était pas satisfaisante pour les
photos, etc.. Nous proposons donc un parcours thématique, par quartier, par
monument, par intérêt, plutôt que chronologique qui entrainerait des redites.
IMPRESSION
GENERALE
Quel
chantier ! Ce qui nous a frappé tout d’abord, mais qui sera toujours la
même impression tout au long de notre séjour, c’est l’immense chantier qu’est
Berlin ; pas un quartier qui ne soit concerné par un chantier de
construction ou de restauration, ou de démolition, et pas de petits chantiers,
ce sont souvent des surfaces très importantes qui sont neutralisées, qui
affolent nos GPS qui ne savent plus où nous faire passer. Des grues immenses de
partout ; quasiment impossible de prendre une photo dans Berlin sans une
grue.
Ensuite,
c’est le caractère résolument moderne de la ville ; elle ne ressemble à
aucune autre capitale européenne ; il subsiste encore des immeubles qui
ont survécu aux bombardements ou qui ont été restaurés à l’identique,
s’agissant d’immeubles officiels ou d’importance architecturale et esthétique,
mais la majorité des immeubles est de construction récente ; c’est haut,
c’est grand, pour ne pas dire immense, c’est souvent assez beau avec une
architecture assez originale et réussie, chaque immeuble étant différent, ce
qui est bien agréable à l’œil, malgré ces rues très larges tirées au cordeau,
contrairement aux immeubles de Berlin Est qui ont gardé leur architecture
stalinienne qui distille vraiment l’ennui, la tristesse.
Ce
qui nous surprend beaucoup, c’est d’observer qu’on a conservé ces longs
gazoducs qui serpentent dans toute la ville ; bien que peints de couleurs
vives, en bleu, jaune rose ou rouge, etc... ces vieux pipe-lines font revivre
des années peu heureuses et forment un contraste bien saisissant et incongru avec
le caractère moderne, futuriste, de la plupart des immeubles environnants.
Un autre bémol : Berlin la nuit, ce n’est pas la ville lumière ! On s’apercevra au cours de notre périple à travers l’Allemagne, que les villes sont faiblement éclairées le soir, et quand il pleut, bonjour tristesse ! Souci d’économie ? Peut-être, mais vraiment, ce n’est pas engageant pour sortir le soir ; autant dire qu’il faut être natif du coin pour savoir où l’on va et se repérer, notamment en voiture.
Agréable :
circuler dans Berlin est assez facile quand on connaît les quartiers, et avec
un bon GPS surtout, mais, comme dit plus haut, c’est plutôt cool comme
ambiance ; pas d’agressivité, patience, courtoisie (dans l’ensemble), une
assez grande fluidité ; toutefois, les feux sont curieusement programmés ;
il nous arrive de rester de longues secondes, voire une minute ou plus (c’est
long une minute !!), sans qu’aucun véhicule ou piéton puisse passer sur le
carrefour ou l’intersection ; bizarre, bizarre ; tout le monde attend
très patiemment le vert, sauf....nous ; en bon Français irrespectueux des
règlements, nous traversons lorsqu’il n’y a manifestement aucun véhicule ou
cyclo en vue, sans aucun doute sous l’œil réprobateur sinon scandalisé des
autochtones.
Paradoxe :
s’il est vrai que nous constatons leur rigueur, leur respect des règlements et
traditions, il est également vrai que nous avons vu aussi nombre de ces
Berlinois passer sans complexe au rouge vif par exemple, jeter leurs détritus,
papiers, cigarettes, etc ... sur la voie publique. Par contre, tous les chiens
sont tenus en laisse par leur maitre ; pas de chiens ou chats en
liberté ; pas de crottes sur les trottoirs, car elles sont
systématiquement ramassées par les proprios, même dans les pelouses ; dés
notre arrivée en France, nous constaterons avec consternation qu’il faut bien
regarder où mettre ses pieds dans la rue et sur les trottoirs, et ne pas trop s’extasier
sur l’architecture! Il en va de même pour les toilettes publiques, généralement
très propres dans tous les pays d’Europe de l’Est et les pays scandinaves, et
généralement très sales en France.
Avant
d’entamer la découverte de Berlin quartier par quartier, nous avons fait une
mini croisière sur la Spree, la Seine berlinoise, qui nous a fait glisser, de
méandre en méandre, de l’île des Musées jusqu’au Tiergarten ; cela nous a
permis de situer les quartiers et de faire une première approche des divers
monuments importants que nous souhaitons visiter dans les prochains jours.
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