lundi 20 octobre 2014

2014 10 14-23 - ALLEMAGNE - BERLIN 7 - POSTDAMER PLATZ - LE KURFÜRSTENDAMM - LA BREITSCHEIDSPLATZ

POSTDAMER PLATZ

Encore une place très importante à Berlin, par ses dimensions, mais aussi par sa fonction de centre névralgique ; avant la chute du mur, c’était un vaste no man’s land qui séparait les deux Berlin ; après la réunification, un chantier gigantesque, le plus grand d’Europe pendant quinze ans, entre 1990 et 2005, a fait sortir de terre un New-York avec ses presque gratte-ciel ; au milieu de ces très hauts immeubles à l’architecture moderne et audacieuse, un grand forum autour duquel se succèdent restaurants, bars, magasins, cinémas, le Musée du cinéma allemand avec une collection consacrée à Marlène Dietrich ; ce forum est couvert par une voilure conique de bel aspect rappelant le Fuji Yama (normal puisque nous sommes chez Sony), voilure qui change de couleur constamment le soir venu, ce qui est très joli à voir.













Une de ces tours, la tour Kollhoff, offre son point de vue sur la ville, du haut de ses 100 mètres que ses ascenseurs escaladent en 20 secondes ! Record d’Europe, nous dit-on.

Près de la Postdamer Platz, nous déambulons dans un quartier résidentiel où se concentrent bon nombre de musées et autres institutions de grande qualité ; nous ne ferons que les côtoyer, car l’heure des visites est passée, et d’autre part, il faut avouer que notre fatigue a étanché largement notre soif de culture. Ainsi, nous n’entrerons pas dans la Nouvelle Galerie Nationale consacré à l’art moderne, dans la Pinacothèque qui possède plus de 2700 œuvres du XIIIème au XVIIIème, dans le Musée des instruments de musique, dans le Mémorial de la Résistance allemande, ni dans la salle de concert de la Philarmonie de Berlin, appelée familièrement « le cirque Karajani », le maître des lieux pendant plusieurs décennies ayant été l’illustrissime et jamais égalé chef d’orchestre Herbert Von Karajan, le cirque, en raison de la forme assez bizarre de ses toitures qui évoquent effectivement un chapiteau de cirque.
Mais la liste des bâtiments consacrés à la culture dans ce vaste complexe est loin d’être exhaustive ; il y a de quoi nourrir l’esprit et l’intérêt de tout un chacun, car il semble que tous les arts et métiers soient représentés ici.




LE KURFÜRSTENDAMM

Ancienne chaussée pour les ducs allant chasser dans le Tiergarten et les environs, Bismarck en a fait au XIXème une artère de luxe ; aujourd’hui, elle est toujours l’avenue la plus animée de la capitale avec ses hôtels et restaurants, ses magasins.







Nous y verrons une exposition fort intéressante sur l’histoire de Berlin, depuis sa fondation en 1237 jusqu’à nos jours. C’est très bien fait, très documenté, pas ennuyeux du tout, avec des documents et des objets appartenant à chaque époque visitée, des images émouvantes, notamment la misère du peuple entre les deux guerres, la misère du peuple encore pendant et après la seconde guerre mondiale, les horreurs du nazisme, celles du mur, etc... le tout avec beaucoup de sobriété, d’objectivité, de réalisme. C’est très efficace pour démontrer l’inculture, la vanité et la cruauté morbide et inhumaine de tous les extrémistes de quelque religion ou courant politique qu’ils soient.

LA TRABAN
LE PASSAGE REPRESENTE LA DESTRUCTION DE MILLIERS DE LIVRES

DANS LE BUNKER

Après le parcours du musée, nous visitons un bunker anti-atomique construit durant les années 1950/1960 lors de la guerre froide par des paranos de la survie, bien pourvus évidemment de marks sonnants et trébuchants; c'est un dédale impressionnant de galeries, de salles (chambres, sanitaires, etc), de machineries qui ne peut que vous faire mourir de claustrophobie à défaut de mourir sous l'explosion et la radioactivité nucléaire; ici, l'expression "triste à mourir" prend tout son sens. Le ridicule de la situation est que la durée maximale de survie dans cette tombe ne devait pas dépasser deux ou trois semaines; après, il faut bien imaginer que la mort est tout de même au rendez-vous, soit dans cette cave par inanition, soit à l'extérieur sous les effets de la radioactivité. Alors ?


 DES LITS CONFORTABLES.....

 BIEN CHAUFFÉS......

 BIEN NOURRIS.......

BIEN SÉCURISÉS........  LE BONHEUR, QUOI !!!  OUI, MAIS POUR 15 JOURS AU MIEUX .... ET APRÈS ?

Evolution de la signature D'Aldoph Hitler



LA BREITSCHEIDSPLATZ

Une grande place très animée d’où part (ou arrive) la Kurfürstendamm ; de grands immeubles l’encerclent, pleins de magasins, de galeries commerciales immenses, de restaurants.

Nous ferons d’ailleurs un petit repas dans un petit recoin de cette place ; notre serveur est bien sympathique ; il parle volontiers avec nous, oubliant quelque peu les autres clients qui le rappellent à l’ordre ; il est Suisse, parle le Français, l’Allemand, l’Anglais et d’autres langues ; étudiant, il fait ses fins de mois en travaillant dans ce restaurant. Il a beaucoup voyagé déjà et bien sûr, nous accrochons vite. Un bien agréable moment.

L’intérêt de cette place est par ailleurs la présence de trois édifices assez particuliers, pas beaux du tout, mais avec un caractère assez original ; l’église du Souvenir, élevée à la mémoire de Bismarck, fondateur de l’Empire allemand en 1871, tour assez massive en forme d’ogive ; bombardée pendant la guerre, elle est toujours bien endommagée ; elle est en cours de restauration, de même que son clocher voisin, invisible car enveloppé d’échafaudages pour cause de travaux ; les berlinois, jamais à court de bons mots, appellent l’église « la dent creuse » et le clocher « le bâton de rouge à lèvres » ; de même, la nouvelle église juste à côté, tout aussi laide, porte le nom très expressif de « poudrier ».






l’église « la dent creuse » et le clocher « le bâton de rouge à lèvres »






la nouvelle église surnommée " le poudrier"







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