SORTLAND
Sørtland,
c’est la porte sud des Vesterålen ; rien à signaler pour cette petite
ville de 10 000 hbts ; comme Svolvær, sa sœur des Lofoten, elle fournit
tous les services nécessaires, et pour nous, c’est l’occasion de faire le plein
d’eau, de gasoil, de frigo au supermarché REMA 1000.
Françoise fera une
belle omelette en rangeant les œufs ! Bon nettoyage, merci !
Quand on
dit « faire le plein » du frigo, il faut tout de même vous
rassurer ; on a pas de problèmes de rangement, vu la quantité de produits
achetés chaque fois; photo à l’appui : un fond de caddie pour….une
cinquantaine d’euros !
FOND DE CADDIE POUR PRÈS DE 50€ ! |
UNE CATA DE PLUS !!!! |
Du parking nous assistons à l’entrée majestueuse de l’Hurtigruten dans le port. Nous ne sommes jamais blasés de contempler ces bus maritimes.
L'HURTIGRUTEN SOUS LE PONT DE SORTLAND |
Petite
info : nous avions vu à Hammerfest, dans le Grand Nord, que Findus était
un des principaux employeurs de cette région; à Sørtland, à une quarantaine de
kms environ, c’est Picard qui vient se ravitailler en saumons à l’une des plus
grandes fermes d’élevage de Norvège.
Nous
avions déjà découvert l’archipel des Vesterålen en descendant sur les
Lofoten ; cette fois, nous allons explorer le plus possible de coins et
recoins de ses innombrables îles, péninsules, presqu’îles, promontoires, en empruntant des routes (des pistes aussi)
tout aussi étroites qu’aux Lofoten, mais beaucoup moins fréquentées ;
aussi peut-on rencontrer des gens qui s’adonnent en toute sécurité,
semble-t-il, à leur sport favori : patins ou skis à roulettes par exemple.
Les
Vesterålen n’ont pas la même réputation touristique que les Lofoten, et
pourtant, nous les avons trouvées bien attrayantes avec leurs fjords, leurs
lacs, leurs belles plages, de beaux villages ; certes, beaucoup moins de
villages et de ports de pêcheurs, caractéristique majeure des Lofoten ;
des montagnes imposantes, moins agressives ; des dizaines de tunnels comme
dans les Lofoten, certains modernes, d’autres plus anciens, plus étroits, plus
stressants ; plus de prairies, de terres de culture et d’élevage où
paissent des bovins et des moutons ; la vocation de l’archipel est
nettement plus agricole, le paysage plus doux et plus serein.
Plus de fleurs
que dans les Lofoten, archipel majoritairement rocailleux, sec, gris ;
ici, c’est le printemps qui éclabousse en plein juillet ; des fleurs à
profusion, et notamment les épilobes des moraines ou lauriers de St Antoine qui
ensanglantent le vert des prairies et des landes, auréolent la moindre
maison ; c’est splendide.
PONT DE STOKMARKNES |
STRAUMSJØEN
Des nombreuses images que nous retiendrons,
celles de Straumjøen, un petit port de
pêche, encore un bout du monde, terminus de la route ; petit port, mais
gros bateaux de pêche et d’énormes bâtiments pour le traitement, la
conservation et l’exportation des poissons ; quel contraste!
Aujourd’hui,
un calme absolu ; nous sommes seuls sur ce port où nous allons camper.
Nous ferons une belle petite balade de trois heures environ jusqu’à l’extrémité
du cap ; notre surprise sera de voir des maisons perdues dans la nature,
apparemment résidences secondaires, mais habitées ; nous constaterons
souvent ce fait que les Norvégiens n’ont pas peur de laisser leur voiture et de
faire des centaines de mètres, voire des kms, à pied, pour aller passer leurs
vacances ou leur week-end, soit dans leur maison, soit sous tente, avec souvent
leurs (petits)enfants, dans des endroits très isolés, en montagne, sur des
rochers, en pleine forêt, sur des plages éloignées… Contraste toujours :
le Norvégien est très épris de nature et de naturel, alors qu’il est loin
d’être écolo comme nous l’avons constaté souvent.
OUF! ILS SONT ARRIVES A SORTIR LE CAMION DU FOND DU PORT ! |
SØBERG
Nous
aurons la surprise de trouver aussi de belles plages au sable blanc et aux eaux
transparentes et bleues, comme à Søberg, sur l’île de Bø; nous y passerons un
bien agréable moment et après une longue promenade dans l’eau pour s’habituer à
la fraîcheur, nous avons réussi à faire trempette puis à nager un long moment.
Du bonheur !
HOLM
Nous
verrons encore à Holm notre soleil de minuit nous empêcher de dormir pour mieux
l’admirer. Nous sommes déjà plus bas en latitude, bien que toujours au-dessus
du cercle polaire, et un peu plus loin du solstice de juin ; aussi,
l’astre frôle un peu plus la mer, mais sans jamais s’y tremper, et il relève
vite la tête ; à 1h du matin, il entame sa remontée vers le zénith. Là
encore, nous sommes seuls à profiter de ce phénomène particulier, et nous
n’avons plus rien à reprocher à cette très longue piste difficile que nous
avons empruntée pour arriver ici. C’est un très beau soleil de minuit.
ELGSNES
Françoise
prendra encore un bain à Elgsnes, sur l’île de Kvæfjord ; une belle plage
au bout d’une petite route qui vient se terminer ici après des kms bien
difficiles aussi ; l’eau est tout de même bien froide, et curieusement
nous observons la présence de petites méduses. La plage est très fréquentée par
les gens des environs qui viennent en voiture ici car ce doit être la seule
vraie plage des alentours. Nous passons une nuit tranquille, mais le lendemain,
le vent et le froid chassent tout le monde de la plage. Nous faisons de même,
et nous reprenons notre vadrouille.
GROV
Nous
ferons notre dernière étape dans les Vesterålen à Grov, un joli petit port de
pêche endormi puisque nous ne sommes pas en période de pêche.
Quelques
barques de pêcheurs néanmoins se déplacent ici et là sur le fjord. Nous
resterons deux jours à nous reposer dans ce site enchanteur.
Beaucoup de
grandes et belles maisons, mais ce qui surprend encore ici c’est la taille
démesurée des installations pour le traitement, la conservation et
l’exportation des poissons, dans un tout petit village ; le contraste est
saisissant.
Au cours d’une balade autour du village, nous rencontrons un pêcheur
dans son rorbu suspendu au-dessus de l’eau sur ses pilotis ; à tout
hasard, nous lui demandons où nous pourrions trouver du bon poisson à
acheter ; pas de problème : il peut nous en vendre lui-même puisqu’il
est pêcheur professionnel. Il nous entraîne dans son rorbu, grand garage à
étage, où il a tout son matériel de pêche bien rangé. Il a aussi des
congélateurs où il stocke le poisson qu’il pêche ; il nous fait voir le
brevet officiel qui l’autorise à vendre son poisson, et ils seraient seulement
deux dans la région à avoir cette licence ; les autres pêcheurs
individuels sont tenus de remettre leurs prises aux industries qui ont ainsi en
quelque sorte un monopole confortable. Nous lui achetons du cabillaud (5.50 €/
kg) et du flétan (7€/ kg) qui s’avèrera bien frais et excellent, et......pas
cher : (ce qui est rarissime en Norvège).
FIN DES VESTERÅLEN
Nous
sortirons demain des Vesterålen avec déjà de la nostalgie ; si l’on doit
revenir un jour en Norvège, ce sera bien sûr dans les Lofoten et Vesterålen que
nous viendrons vérifier si nos premières impressions seront estompées,
peut-être par des conditions météorologiques plus difficiles par exemple.
Avec
le Cap Nord, nos objectifs sont atteints.
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