BURFJORD
Depuis
Alta, nous suivons toujours la E6 enchaînant les fjords jusqu’au village de
Burfjord, étalé au fond du fjord dont il porte le nom.
Un parking au bord
de l’eau, eau et vidanges prévues pour les camping cars, un décor de rêve, la
mer, la montagne tout autour, et au loin, barrant l’horizon, des montagnes
encore enneigées qui n’auraient rien à envier à celles de Chamonix, les Grandes
Jorasses en fond d’écran, c’est superbe, nous sommes seuls… l’idéal s’offre à
nous. Nous nous installons pour deux jours.
Nous fêtons l’événement avec
une belle grillade de côtelettes d’agneau succulentes : merci
Jérôme !
L’après-midi, nous partons faire une balade autour du
village ; mais pas après pas, nous voilà entraînés vers un col qui nous
paraît bien accessible et d’où nous pourrons mieux voir , nous semble-t-il, ces
belles montagnes qui ferment l’horizon ; en fait, la route est longue,
longue, mais peu importe, le décor est beau sur la mer, la forêt, la montagne….alors,
on avance toujours ; on arrive au col et on bascule sur l’autre
versant ; nous descendons jusqu’à la rive du fjord (ils sont omniprésents
ces fjords !).
Nous entrons dans des propriétés momentanément
désertées apparemment puisque des signes de vie existent : matériel
agricole, maisons inhabitées, mais où l’on sent que les occupants peuvent
arriver à tout moment ; en fait, on comprendra plus tard que les
propriétaires, Sames sans aucun doute, sont partis dans le nord en transhumance
avec leurs rennes.
D’ailleurs, près d’une maison, dans un parc, nous serons
surpris de trouver un très beau renne mâle en train de paître
tranquillement ; il a dû rater le grand départ, ou sa candidature n’a pas
été retenue par le proprio, qui sait ? Le plus beau spécimen que nous ayons vu.
Nous nous reposons au bord de l’eau
toujours transparente, limpide, et scintillante au soleil, avant de faire le
chemin de retour ; 15 kms environ pour cette belle balade, mais à
l’arrivée au campement, la joie s’estompe brutalement en constatant que nous
sommes cernés par une dizaine de camping cars, dont un pratiquement devant
nous ! On vous gêne ? Ah bon ! Et bien OUI ! On ne va pas
s’éterniser ici à notre grand regret, et nous reprendrons vite la route le
lendemain pour rejoindre Tromsø.
DES ETOILES PLEI LES YEUX ! |
DE BURFJORD A TROMSØ
Malgré
le temps plus maussade ce jour-là, la luminosité sur les fjords est très belle ;
la surface de l’eau est toujours très calme, sans un pli, donnant l’impression
d’être un lac plutôt que la mer, avec des reflets superbes.
Nous
rencontrons (c’est souvent le cas en Norvège, du moins dans le Nord) des
travaux sur la route ; il faut sans doute améliorer certaines parties trop
étroites ou avalancheuses, réparer ailleurs les dégâts d’un hiver
rigoureux ; les chantiers sont donc nombreux. La particularité en général,
c’est qu’il n’y a pas de déviation possible, pas d’itinéraires de substitution ;
alors, c’est l’alternance et la patience pour attendre longtemps, quelquefois
plus de 20 mn, au stop ; quand c’est votre tour, il faut suivre en convoi
une voiture de chantier qui nous guide, au cas où ?...
Puisque nous parlons des routes, nous signalons une
autre particularité ; nous rencontrons très souvent des barrières appelées
« Bom » et nous pensions qu’elles étaient baissées l’hiver pour
fermer la route ; cela faisait tout de même beaucoup de routes
fermées ! En fait, l’hiver, les Norvégiens se rassemblent à ces barrières,
à certaines heures, et attendent que le chasse-neige leur ouvre la route,
formant ainsi un convoi pour accéder à leur village ou leur maison.
2 commentaires:
Hello! Quelles beauté et sérénité des paysages! On sent le bout du monde! Belles rencontres aussi! De la bonne bouffe, des ballades, des endroits magnifiques et que demander de mieux! On vous sent rayonnant de joie! Dans un registre plus "dynamique", j'étais à Paris ce week end entre filles, Versailles, Le Louvre et Ballade, il a fait un temps magnifique! Quelle agréable lecture votre blog et en plus très bien illustrée!
MAGNIFIQUE BABETTE
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