STOCKHOLM
La
circulation et le stationnement dans Stockholm étant réputés très difficiles et
très onéreux, nous avons opté de faire exception à notre règle générale et donc
de nous installer dans un camping dans les environs, desservi par le métro.
A la
sortie du métro, nous découvrons la
ville moderne avec ses larges avenues bien aérées, ses édifices à
l’architecture moderne assez bien réussie, agréable à voir, souvent originale,
ce qui est assez rare, ses grands et beaux magasins, de luxe notamment, son
animation, son site au bord de l’eau : construite sur 14 îles à
l’embouchure du lac Mälaren, avec une cinquantaine de ponts qui les relient, la
Venise du Nord est vraiment très belle ; elle donne une image de sérénité,
de beauté tranquille, avec ses maisons individuelles colorées au bord de l’eau,
ses immenses parcs presque sauvages au milieu d’autoroutes infernales, bref
toujours un mélange curieux mais harmonieux entre l’ancien ou le naturel et le
moderne agressif ; une ville où l’on se sent bien à l’aise.
Le Stadhuset, l’hôtel de ville :
construit sur l’île de Kungsholmen, l’île du Roi, au bord de l’eau, inauguré en
1923, immense édifice tout de briques rouges avec une tour carrée haute de 106
m. De grandes arcades allègent la façade ouest donnant sur l’eau et
embellissent la construction assez massive. On entre dans le bâtiment par une
grande cour intérieure assez agréable ; puis on visite sous la conduite
d’une guide parlant l’espagnol les différentes pièces de cet hôtel de ville,
principalement des salles de réunion ou de gala ; par exemple, le Hall
bleu, ainsi nommé parce qu’à l’origine de sa conception, l’architecte
souhaitait peindre cette immense salle en bleu pour symboliser le ciel, mais
s’étant rendu compte que les briques avaient en fait plusieurs nuances de rouge
et brun, il a changé de stratégie et opté pour laisser les briques à l’état
brut ; il a bien fait, car le résultat est très beau effectivement ;
c’est dans ce grand hall que chaque année, au 10 décembre, a lieu le banquet
des nobélisés. On rappelle d’ailleurs que c’est à Stockholm que sont remis tous
les prix Nobel, sauf celui de la paix à Oslo.
Ensuite,
parmi les salles les plus intéressantes, nous visitons la grande salle du
Conseil où siègent 101 membres dont 52 femmes !!! Il y a même une salle
réservée aux maires-mères pour allaiter leur enfant !!
Après
avoir traversé bien d’autres salles, nous terminons par le Golden Hall, le
Salon Doré, immense, tout en or ; en fait, avec une technique
particulière, on n’a utilisé que 10 kg d’or pur pour décorer l’ensemble de la
pièce. Il s’agit en fait d’une mosaïque de plus de 18 millions de morceaux d’or
à 14,5 carats ; dans un style naïf, elle raconte l’histoire du pays ;
au fond, une figure massive et assez laide, personnage de légende, la Reine du
Lac, tient la ville sur ses genoux. A ses pieds, d’un coté, figure l’occident
avec la Tour Eiffel et les gratte-ciels new yorkais comme symbole, de l’autre
côté, l’orient, avec mosquées, éléphants, etc…
Cette
salle et sa décoration furent l’objet de vives polémiques compte tenu de la
laideur de ces personnages d’une part, mais aussi pour le fait qu’un des héros
représentés a perdu sa tête (erreur ou acte de malveillance ?) et que deux
couronnes au lieu des trois attendues sur le château à l’entrée.
Nous
changeons d’île pour investir la vieille
ville et ses petites rues piétonnes très animées, ses bâtiments anciens,
palais, églises, ses vestiges de l’époque médiévale ; l’église des Franciscains du XIII°, XIV°, sert de nécropole royale
et aristocratique, où l’on trouve la chapelle funéraire de la famille
Bernadotte, ce maréchal d’empire installé par Napoléon en Suède et qui s’y est
trouvé tellement bien qu’il a préféré garder le trône de Suède au lieu de venir
au secours de son bienfaiteur, et qui a fondé sa dynastie, toujours sur le
trône actuellement. Autre curiosité de cette église, elle expose sur ses murs
des médaillons et blasons de personnages illustres, non seulement suédois, mais
universels comme Mandela, Martin Luther King, Charles de Gaulle, ou plus
inattendu, un certain François Mitterrand… Ces blasons sont exposés après la
mort de leur propriétaire qui fait partie obligatoirement de la Confrérie des
Séraphins, ordre de chevalerie suédoise (notre Légion d’Honneur?).
Dans la cathédrale, du XIII° mais
rebâtie jusqu’au XVIII° suite à des incendies ou destructions, ont lieu les
couronnements des rois de Suède. Trois nefs et des voutes d’ogives, toute en
briques, et très richement décorée, elle est assez intéressante ; on y
voit notamment une imposante sculpture représentant St Georges terrassant le
dragon, symbole de la Suède victorieuse de l’ennemi héréditaire, le Danemark,
et accédant à son indépendance. Une grande chaire baroque et de chaque côté de
la nef principale, près du chœur, les sièges royaux, impressionnants, utilisés
pour les grandes cérémonies, un retable en argent et ébène, un chandelier
monumental à sept branches de près de 4m de haut, de plus de 600 ans, un
gigantesque tableau représentant le Jugement Dernier, donnent aussi un intérêt
à la visite.
Nous
passerons à côté du château royal que nous avions déjà visité lors de notre
dernier voyage en 2003 ; nous longerons les quais où sont amarrés de beaux
bateaux, fréquentés par une foule de gens en promenade, jusqu’au pont qui mène
à l’île de Djurgården où se trouve le Vasamuseet que nous découvrirons le
lendemain. L’avenue qui longe les quais est bordée d’immeubles très cossus,
grands hôtels, résidences de luxe, sociétés diverses immobilières, financières,
théâtre, quartier chic. C’est pourtant dans ce même quartier, à l’abri de tout
soupçon, que nous serons victimes d’un vol demain (voir plus loin).
Nous
constatons que sur cette zone branchée, il y a un grand parking sur une partie
du quai, où le stationnement des camping cars est autorisé (moyennant quelques
belles couronnes !).
Le
lendemain, nous quittons notre camping pour nous installer sur ce parking,
idéalement situé près du centre, et surtout du musée Vasa que nous souhaitons
visiter.
Le VASAMUSEET, musée du VASA, bateau
commandé par le roi de Suède en 1625, lancé le 10 août 1628, coulé en 5 mn 10mn
à peine après son lancement avec près de
400 personnes à bord ; 30 à 50 personnes seulement auraient péri. Le
naufrage serait dû à l’insuffisance des connaissances de l’époque et à l’impatience
du roi : hauteur inhabituelle, trop de canons. Après plusieurs tentatives
de renflouage, ce n’est qu’en 1961 qu’il revoit le jour. Il faudra ensuite
attendre 1990 pour voir le bateau restauré : 95% est d’origine. C’est un
véritable chef d’œuvre, très impressionnant, tant par sa taille que par son
architecture et sa décoration. Une vraie splendeur et une visite très
enrichissante. Un musée à ne pas manquer.
Par
contre, nous n’avons pas du tout apprécié le vol de notre sacoche, en ville et
qui plus est, dans notre camping car et en notre présence !! Difficile à
admettre mais stratégie encore une fois remarquable ; en fait, nous
revenions de notre visite au musée Vasa, et arrivés à notre camping car, je
vais aux toilettes, laissant ma sacoche sur la banquette à l’entrée du
véhicule, tandis que Françoise s’installe dans le fauteuil, à côté de la
banquette ; il fait très chaud, et en attendant le départ, nous laissons
la porte ouverte ; l’endroit, un quai en bord de rivière, est tranquille,
bien fréquenté, sans problème de sécurité apparent.
Pendant
que je suis aux toilettes, un individu frappe au pare-brise attirant
l’attention de Françoise, lui souhaitant la bienvenue en Suède, etc … du
baratin classique ; Françoise, à juste titre, se méfie de cet individu et
le surveille pendant qu’il s’éloigne ; elle observe que plus loin, il est
rejoint par un homme et que tous les deux s’éloignent ; persuadés que ces
individus ont fait du repérage et qu’ils peuvent revenir ultérieurement, nous
décidons de partir sans tarder ; il nous faut malgré tout une heure pour
nous sortir des embarras de la ville (l’embouteillage n’est décidément pas une
spécialité marseillaise!!) ; nous faisons halte deux après dans un
petit village, et là, cherchant notre sacoche, évidemment, nous ne la trouvons
pas, et pour cause ; tout s’éclaire ; pendant que l’un des hommes
faisait diversion, l’autre, ayant repéré notre arrivée et les sacoches posées à
l’entrée, n’a eu qu’à passer le bras, sans monter dans le véhicule, pour accrocher
la sacoche ; avec elle, nous perdons de l’argent, une carte bancaire,
carte d’identité, permis de conduire, Iphone, appareil photos, etc… ; nous faisons opposition
immédiatement en espérant qu’il ne soit pas trop tard ; nous ferons la
déclaration à la police le lendemain dans une petite ville sur notre route.
Cet
événement nous a évidemment beaucoup perturbés pendant quelques jours ;
mais les jours suivants, l’aventure estompe le désagrément et les problèmes
administratifs à venir.
LE STADHUSET OU HÔTEL DE VILLE
LE HALL BLEU, SALLE OÙ A LIEU LE BANQUET DES PRIX NOBEL |
LA GRANDE SALLE DU CONSEIL |
LE SALON DORÉ |
RIDDARHOLMSKYRKAN
LES BLASONS DE MANDELA, DE GAULLE, MITTERAND ....... |
2 commentaires:
Quelle belle ville! Je vois qu'il faut partir en Suède pour parler l'espagnol! L'histoire de la sacoche, une mésaventure de plus mais qui fait partie malheureusement du voyage! Les photos sont toujours superbes! Mika et Albane
Nous sommes très heureux de recevoir de vos nouvelles et que vous suiviez nos pas (nos roues plutôt) dans notre pérégrination. Cela fait bien plaisir et nous encourage à continuer le blog. Merci pour les commentaires.
Nous vous souhaitons de bons congés pour effacer toute la fatigue et le stress du quotidien, et un bon séjour dans les Cyclades.
Grosses bises
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