jeudi 5 juin 2014

2014 06 4-5 DANEMARK



                  DANEMARK






Nous passons le 2 juin la frontière allemande près de Strasbourg, puis nous remontons par l’autoroute jusqu’à la Baltique pour prendre le ferry à Puttgarten ; nous débarquons à Rødbyhavn sur l’île de Lolland au Danemark. Début de notre aventure ; mais notre objectif étant d’arriver au Cap Nord le 21 juin pour le solstice d’été et voir le soleil de minuit dans sa meilleure position, il ne fallait pas trop perdre de temps sur notre parcours ; nous avons donc fait des haltes assez courtes dans chaque ville traversée, nous promettant de mieux les apprécier sur notre route au retour en leur consacrant plus de temps.
















DANEMARK (4 au 5 juin2014)

43000 Km2, soit 13 fois plus petit que la France, mais avec près de 6 millions d’habitants, une densité de 128 habitants au km2. Plat, très plat, quelques collines et une altitude maximum de 173m ; formé de plus de 400 îles, 7300 kms de côtes. Beaucoup de plages et de ports ; les Danois sont avant tout des marins, adeptes de la voile.
C’est l’un des plus vieux royaumes au monde ; bien que faisant partie de l’Espace Européen, les Danois ont toujours refusé l’Euro ; c’est donc la couronne danoise qu’il faut apprivoiser, sachant qu’elle vaut environ 0.134 €, ou 7.46 DKK pour 1 €.
C’est un pays très cher, comme tous les pays scandinaves ; 40% au-dessus de la moyenne communautaire.

COPENHAGUE :   vu la difficulté de circuler et surtout de stationner dans les grandes villes, à plus forte raison avec un camping car assez long, nous avons garé le véhicule dans un village (Karlslunde) situé à une trentaine de kms de Copenhague, et nous avons pris le train qui nous a mené à la Station Centrale, au cœur de la ville.

La première impression en sortant de la gare, c’est, comme à Amsterdam, l’omniprésence et l’importance des cyclistes, des parkings à vélos impressionnants. Ils ont la priorité partout et bien sûr, des pistes réservées qu’il faut absolument respecter : dur, dur pour des Français ignorants de cette civilisation urbaine particulière ! Et danger surtout, car ces Danois, conscients de leurs droits, forcent sur les pédales sans se soucier de l’imprudent quidam qui aurait l’impudence ou l’inconscience de piétiner leur bande roulante.

København est la plus grande métropole de Scandinavie avec près de deux millions d’habitants ; ville moderne et ville ancienne mélangent apparemment assez harmonieusement leurs différents styles, le style alémanique prédominant tout de même, ainsi que le baroque et Renaissance ; le centre ville garde un aspect décontracté où il fait bon se promener sans stress, bien qu’à notre goût il n’y ait rien de remarquable ; les rues et places piétonnes sont animées et agréables sans être jolies ; nous déambulons sur plusieurs kms au fil des différents quartiers.

Nous posons devant le château de Christiansborg, du XVIII°, brûlé à plusieurs reprises, reconstruit au XX° en style néo baroque, qui abrite aujourd’hui le Parlement, la Cour Suprême, la résidence du Premier Ministre et des appartements pour la famille royale ; une partie du palais est ouvert à la visite, mais il est trop tard pour nous ; ce sera pour une prochaine fois.

Une curiosité : le Tivoli, un parc d’attractions installé en plein cœur de la ville, en 1843, et toujours très fréquenté ; il possède le plus grand aquarium d’Europe. Nous zappons la visite, faute de temps, mais aussi d’intérêt pour ce genre d’activité.

Quartier Nyhavn, des bateaux amarrés aux quais bordés de vieilles maisons colorées et de restaurants; ambiance Amsterdam.

La Tour Ronde, construite au XVII°, est le plus ancien observatoire d’Europe ; une rampe de 209 m, en spirale,  permet d’accéder au sommet où l’on a une vue étendue sur l’agglomération ; mais il n’y a rien à voir de beau et d’intéressant vu d’en haut ; ce n’est pas Paris ! On dit que Pierre I° de Russie serait monté à cheval par cette rampe suivi de la tsarine installée dans un carrosse tiré par six chevaux!

Nous passons devant le château royal d’Amalienborg, un ensemble de quatre palais identiques du XVIII°, disposés en cercle, formant une grande place vide avec en son centre la statue équestre de Frederik V. Ensemble bien triste, de style classique, grisâtre, sans charme, occupé toujours par la famille royale ; les gardes à l’uniforme bleu et grande toque en poil noir doivent mesurer au moins 1.75m ; ils restent stoïques devant leur guérite, et ne s’animent, comme des jouets mécaniques, qu’au moment de la relève.

Nous ne pouvions pas ne pas revoir la Petite Sirène que nous avions visitée, voici onze ans déjà. Sculptée au début du XX°, achetée par le fameux brasseur Carlsberg qui la plaça à cet endroit, au bord de l’eau, près du joli parc du Kastellet, mais malheureusement mal située, puisque derrière elle, on ne voit hélas qu’usines, dépôts de gaz, éoliennes ; elle ne méritait pas cela, elle qui est le symbole de la ville et même du pays, comme la Tour Eiffel pour Paris. De plus, elle est toute petite, comme le Manneken-Pis à Bruxelles ou la Joconde, et c’est toujours un peu décevant la première fois qu’on voit ces « stars ».
Nous déambulons jusqu’au soir tard dans beaucoup de quartiers et nous rentrons bien fatigués à la gare pour rejoindre notre campement à la campagne. Bien sûr, il nous faudra revenir pour y passer plus de temps à découvrir d’autres palais, musées, édifices, parcs, rues et quartiers qui, à défaut d’être beaux peut-être, sont certainement très agréables à visiter ; mais le but principal de notre visite aujourd’hui, était de passer plus de temps à un musée a priori exceptionnel et qui surtout possède des collections d’œuvres françaises de premier plan.

Le Ny Carlsberg Glyptotek ; ce grand musée construit autour d’un très beau jardin d’hiver expose principalement des sculptures, bas reliefs, céramiques, poteries, ustensiles de l’antiquité, notamment de la civilisation Etrusque. De belles œuvres, mais ce qui nous intéresse avant tout, ce sont les salles consacrées aux peintres français du XIX° et XX° avec des œuvres importantes, d’autres moins connues ; nous admirons les Van Gogh, Courbet, Corot, Cézanne, Picasso, Matisse, Pissarro, Manet, et bien d’autres, mais surtout une importante exposition de tableaux de Gauguin que nous ne connaissions pas, à part la célèbre Vahiné, et qui est réputée comme une des plus belles au monde. Nous ne savions pas que Gauguin était marié à une Danoise, et que pour la dédommager suite à leur rupture, il lui laissa nombre de ses œuvres, sans valeur à l’époque, ce qui expliquerait la présence d’autant de tableaux ici à Copenhague. Nous admirons aussi une série de sculptures sur bois et de céramiques de Gauguin, alors que nous ignorions aussi ses talents de sculpteur. Beaucoup de de tableaux de danseuses de Degas  ainsi qu'une sculpture admirable d’une danseuse.



Nous aurons passé ainsi deux bonnes heures dans ce musée, mais il aurait fallu tout autant de temps pour mieux apprécier les œuvres de l’antiquité.

En fin de visite, dans le jardin d’hiver, nous constatons une foule de familles, avec enfants, qui arrivent en masse, manifestement pour assister à un événement particulier. Nous trouvons aussi bon nombre de jeunes gens et jeunes filles, tous revêtus d’une toge bleue et coiffée du classique bonnet d’étudiant des universités londoniennes ou américaines ; en fait, tout est lié, car on nous apprend que ce soir, il y a la cérémonie de remise des prix pour ces universitaires.

AU ROYAUME DU VÉLO !






ENTRÉE DU TIVOLI
VUE SUR UN DES JARDINS DU TIVOLI





QUARTIER NYHAVN












 LE CENTRE VILLE
















LA TOUR RONDE












LE CHÂTEAU ROYAL D’AMALIENBORG








LA PETITE SIRÈNE






LE NY CARLSBERG GLYPTOTEK





































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