DOLE
Après
quelques jours de repos dans le bocage charolais, nous retrouvons le bruit et
l’agitation de la civilisation en passant par Chalons /Saône ; nous
faisons halte chez un concessionnaire CC pour tenter de régler nos problèmes de
gaz et de pompe à eau, avant de reprendre la route vers DOLE.
Le
lendemain, nous faisons une petite promenade dans les rues de la ville ;
vu du parking situé devant le stade et le long du Doubs, son site est assez
remarquable avec la vieille ville tassée sur la colline autour de sa collégiale
et de sa très haute tour qui domine de ses 73m tout le pays environnant ;
le vert des feuillages se mélange aux tons chaleureux brun, rouge, ocre des
maisons, et laisse bien ressortir tous ces toits très pentus, typiques de la
région.
Au
long des rues escarpées, nous retrouvons beaucoup de vestiges d’architecture de temps plus anciens, comme
tourelles plus ou moins apparentes, fenêtres à meneaux type Renaissance,
vieilles portes, traces de sculptures au-dessus des portes, vieilles fontaines,
d’où un intérêt historique certain, mais l’impression dominante reste cependant
une espèce de tristesse, de grisaille rendue par ces façades plutôt mal
entretenues ; malgré tout, nous trouvons quelques endroits assez
sympathiques, grandes places, petites placettes, grands et jolis parcs naturels
où il fait bon se promener, et surtout l’aménagement du cours du Doubs et son
port où attendent à quai plusieurs bateaux de plaisance ; le canal qui
double le Doubs plus à l’intérieur de la ville, qui servait surtout jusqu’au
milieu du siècle dernier aux tanneurs pour le corroyage des peaux (ensemble des
opérations par lesquelles le cuir tanné est amené à l’état de cuir fini), offre
de belles perspectives et un souvenir des canaux de Colmar ou de Bruges.
Le
lendemain, nous faisons une petite ballade de deux heures autour du stade et du
camping, le long du canal où reposent quelques péniches, puis nous nous retrouvons
au centre ville à explorer des quartiers, des rues, des places que nous
n’avions pas encore vus.
C’est
aujourd’hui dimanche et fête des mères ; après cette sortie sportive, nous
festoyons au restaurant « Chez Françoise », avec une belle et excellente
boite d’esturgeon à la tomate offerte par Sébastien et Bettina, des spaghettis
à la bolognaise à faire rougir de honte le meilleur ristoratore italiano, une
bonne salade verte de jeunes pousses, un fromage du terroir charolais, un melon
bien frais, le tout arrosé d’un bon Fitou St Pancrace acheté à la cave de
Leucate. Bref, vous l’aurez compris, un vrai moment de bonheur !!
LA MAISON NATALE DE PASTEUR (1822-1895)
Avant
de quitter Dole, nous souhaitons visiter la maison natale de Louis PASTEUR,
transformée en musée depuis 1923. Visite très intéressante qui nous apprend
évidemment beaucoup de choses sur la vie et l’œuvre de ce grand homme, sa
personnalité, son travail, ses découvertes, son environnement ; il a vécu
dans cette maison pendant les trois premières années de sa vie, au bord du
canal dont l’eau servait à son père, tanneur de son métier, pour corroyer les
peaux.
Nous
découvrons un Pasteur non seulement homme de sciences, mais aussi peintre de
quelque talent ; dans les différentes pièces sont exposés des objets, des
livres, des documents, des tableaux, des instruments lui ayant appartenu.
Dans
une pièce, une série de pastels accompagne les textes d’un disciple polonais qui
présente Pasteur depuis son enfance sous forme de biographie plus ou moins
romancée, avec des citations du savant, faisant ressortir son caractère, ses
idées, ce qui a fait de lui un grand savant, mais aussi un grand homme ;
ce Polonais, un homme remarquable qui a consacré sa vie à créer et maintenir un
orphelinat dans Varsovie, a été assassiné avec ses protégés à Treblinka par les
nazis en 1942 après la destruction du ghetto.
De Pasteur,
nous avons appris à l’école qu’il a effectué sa première vaccination contre la
rage en 1885 sur l’homme, le petit alsacien Joseph Meister d’abord, puis le
jurassien Jean Baptiste Pupille. Pendant un mois, il a surveillé le petit Jojo
jour et nuit, sans dormir, avant d’être sûr qu’il avait réussi à le sauver.
Mais
bien avant cette avancée historique, Pasteur a fait bien d’autres recherches
importantes qui ont permis à la science d’évoluer rapidement, d’autant que le
plus souvent, il allait à l’encontre des savoirs bien établis à l’époque, ce
qui lui a occasionné évidemment bien des problèmes relationnels avec certains
de ses confrères.
Ses
recherches lui ont valu, bien avant la découverte du vaccin contre la rage, la
reconnaissance de ses contemporains comme les éleveurs, les viticulteurs, et
autres producteurs pour son aide à combattre les maladies des animaux ou des
plantes.
Un
étage est consacré à l’Institut Pasteur et à ses filiales dans le monde, aux
chercheurs de cet Institut, certains bien connus : Calmette, Koch….,
d’autres qui nous sont inconnus mais non moins méritants pour avoir fait des
découvertes très importantes dans le domaine de la biologie, des virus, de la
bactériologie…
COLMAR
L’aire
de service étant peu sympa a priori, nous optons pour un séjour chez un
viticulteur répertorié dans la chaine France Passion dont les adhérents
reçoivent gratuitement les camping
caristes, à charge pour eux d’acheter quelque chose à l’hôte, même s’il n’y a
aucune obligation d’achat dans le contrat.
Nous
sommes à 1 km environ du centre ville, ce qui nous permet de nous y rendre à
pied en laissant le CC en sécurité. Nous avions déjà visité Colmar, mais cette
nouvelle approche ne nous déçoit pas, bien au contraire. C’est toujours un choc
de voir ces belles maisons aux formes particulières, aux encorbellements improbables,
aux façades bien restaurées pour la plupart, aux couleurs très kitsch,
inimaginables ailleurs que dans cette belle Alsace, des couleurs très vives,
chaudes, contrastées ; les perspectives des rues, surtout pour celles qui
longent des canaux, dans la « Petite Venise » notamment, sont
extraordinaires.
Bref,
on ne se lasse pas de ce spectacle ; on a souvent l’impression d’imaginer
que de ces maisons vont sortir nos sept petits nains et Blanche-Neige ou
d’autres personnages de BD, tellement ces constructions ressemblent à celles
que nous voyons dans les albums.
La
plupart des maisons du centre sont restaurées ou reconstruites à l’identique de
celles du moyen-âge, certaines même sont authentiquement anciennes, comme la
maison ADOLF face à la cathédrale qui elle-même accuse déjà plusieurs siècles
d’existence. Avec l’animation des rues, on peut rêver et se surprendre à vivre
des scènes du Moyen-Âge et de revoir les tableaux de Bosch et autres peintres
flamands de l’époque.
Généralement,
les constructions sont faites en pisé remplissant les structures en bois, sur
une base en pierres ; par contre, les citoyens plus aisés, riches
marchands, pouvaient se permettre de réaliser toute la construction en pierre
de taille.
Il
est difficile de s’arracher au charme de
Colmar, et pourtant…
" LA PETITE VENISE " |
L'ANCIENNE DOUANE |
" LE GUETTEUR " |
" LE MANNEKEN PIS DE COLMAR " ! |
LA MAISON PFISTER avec ses COLOMBAGES, ORIEL |
et PEINTURES MURALES |
LA COLLEGIALE ST MARTIN |
LA MAISON ADOLPH L'UNE DES PLUS ANCIENNE DE COLMAR |
LA MAISON DES TÊTES AVEC UN MAGNIFIQUE ORIEL A TROIS ETAGES |
ET SON PIGNON AVEC LE PETIT TONNELIER DE GUSTAVE BARTHOLDI |
KAYSERSBERG
Après
Colmar, nous stationnons à Kaysersberg, village dans les vignes, à une
vingtaine de kms, également magnifique, avec le même style de maisons typiques,
maisons perroquets vu leurs façades autant colorées que les plumages de ces
volatiles. Ce village est surtout célèbre pour être le lieu de naissance
d’Albert SCHWEITZER, prix Nobel de la Paix, créateur de l’hôpital de Lambaréné,
au Gabon. La visite de son musée (sa maison natale) est décevante dans la
mesure où nous apprenons peu sur sa vie et son œuvre ; seulement des
documents, des photos, des objets personnels sont exposés. Quelques citations
cependant de ce grand homme retiennent notre attention et nous font réfléchir ;
elles pourraient faire l’objet de beaux
sujets de dissertation pour nos bacheliers.
RIQUEWIHR
Avant
de partir de Kaysersberg, nous profitons d’une belle journée pour faire une
ballade à vélo dans les vignes ; une route étroite et sinueuse et surtout
bien pentue le plus souvent, nous amène de Kaysersberg à Riquewihr, soit une
quinzaine de kms aller retour ; courte distance, mais les mollets s’en
souviennent encore !! la visite de Riquewihr est toujours aussi étonnante
et agréable malgré la foule de touristes en vadrouille ; difficile de se
tracer un chemin au milieu de ces rues pavées, bien pentues, et dont les
maisons donnent un cachet exceptionnel au cadre.
3 commentaires:
Hello! Elles sont superbes vos photos! On attend celle de la Norvège! Avons bien reçu votre carte et vous en remercions. Nous revenons d'une semaine de vacances très agréable dans le sud! Les prochaines vacances sont fin août dans les cyclades! On vous embrasse bien fort! Mika et Albane
Salut les jeunes ! Très sympa de penser à nous. Les photos sur la Norvège vont bientôt arriver, nous travaillons dur pour rattraper notre retard. On vous embrasse tous les deux. Claude et Françoise
que c'est beau la France aussi. Je me rend compte qu'il nous fait découvrir cette région c'est tellement typique et différent de ce que nous connaissons. Merci encore
babette
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