mardi 17 juin 2014

2014 06 17 FINLANDE 2 - INARI ET LE NORD DE LA LAPONIE FINLANDAISE

    

La poursuite du voyage vers Inari, le nord de la Laponie, nous fait découvrir peu à peu une autre forme de paysage ; à la forêt omniprésente et  à la multitude de lacs succède bientôt la toundra, espace infini de végétation rase, avec quelques bouleaux au tronc tordu par le vent, occupé par les rennes, en totale  liberté.

Nous arrivons à Inari dont le principal intérêt réside dans son musée de la culture Sami.

Le musée SAMI à INARI (Finlande) : au nord de la Finlande, Inari possède un musée très riche, très intéressant, captivant, très documenté, très bien présenté, vivant, qui demanderait des heures de visite pour bien assimiler la richesse et la diversité de la culture, des mœurs de ce peuple méconnu. Comme à Rovaniemi, nous découvrons toutes les facettes de la vie quotidienne d’un Sami, tant spirituelles (rôle du chamane, tambour rituel, etc..) que matérielles (vie au foyer, cuisine, repas, vêtements, chaussures, parures) ou professionnelles (technique de l’élevage (*), de la chasse, de la pêche)
(*) Les éleveurs marquent leurs rennes pour les reconnaître parmi les milliers de rennes dans la toundra, quand ils les rassemblent, pour la transhumance ; le marquage consiste à découper l’oreille de l’animal de façon très précise sur un dessin unique réservé à chaque propriétaire : voir tableau au musée. En cela, ils ne différent pas du tout dans leur pratique de ce que font tous les éleveurs du monde sous toutes les latitudes avec le marquage des veaux, des taureaux, des chevaux, etc… en plus, ils tracent un signe particulier avec de la peinture sur le dos de l’animal.

En plus du musée, nous découvrons au fil de quelques kms de sentiers en pleine nature, la reproduction des divers types d’habitat : huttes, abris, greniers sur pilotis pour protéger les denrées des prédateurs, huttes pour sécher et conserver le poisson, d’autres pour la viande, divers pièges adaptés aux divers prédateurs : renards, loups, etc … ou pour tuer les rennes, élans et autres animaux pour leur viande, peau, tendons,… un parcours vraiment très instructif sur la vie de ces peuples au néolithique ; pour nous, cette visite, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du musée a été très intéressante et utile, parce qu’elle vient après que nous ayons lu une saga (*), toute une série de livres se rapportant à la vie quotidienne de peuples de la préhistoire et qui nous permettent de mieux comprendre la vie des peuples Sami, et inversement de comprendre ce que les livres nous racontaient et qui n’était pas évident pour nous à la lecture (fonctionnement des pièges par exemple, méthodes de chasse).
(*) « Les enfants de la terre » de Jean M AUEL.
Mais aussi « Le chant du Grand Nord » de Nicolas Vannier
Les Sami sont au nombre de 85 000 environ, répartis sur les quatre pays : Suède (20 000), Finlande (8 000), Norvège (plus de la moitié), et la Russie (2 000). Russie mise à part, un parlement Sami est établi dans chacun des trois pays, représentant cette population dispersée dans le Grand Nord non seulement auprès de leurs gouvernements et parlements nationaux, mais aussi internationaux, comme l’ONU. Ils n’ont pas d’indépendance véritable, et vivent des subventions de l’état, mais ils participent activement et efficacement au développement économique, social et culturel de leur pays, le SAPMI. Les représentants sont élus pour 4 ans ; les trois parlements se réunissent tous les 4 ans pour un grand sommet Sami.

Même si aujourd’hui, les Sami ont bien évolué vers le modernisme pour élever leurs rennes qui restent leur principale source d’activité et de ressources, en utilisant voitures, motos, motos neige, quads et autres engins, y compris l’hélicoptère comme dans les grandes haciendas ou ranchs américains vu l’énorme étendue de toundra à contrôler (*), ils n’en conservent pas moins les traditions ancestrales millénaires, ce qui rend ce peuple à la fois mystérieux et attachant.
(* plus tard, à Tromsø en Norvège, nous rencontrerons une Française, veuve d’un jeune Sami éleveur de rennes, tué dans un accident d’hélicoptère qu’il utilisait pour surveiller ses rennes.)
Mais les Sami ne forment pas non plus un groupe ethnique homogène ; le Sami pêcheur est différent du Sami éleveur de rennes, avec des gestes et des habitudes adaptés au milieu dans lequel ils vivent.

Nous replongerons dans la culture Sami en Norvège, notamment dans le Finmark et sa capitale, Karasjok, où l’on a pu visiter le musée, moins riche et intéressant que celui d’Inari, ainsi que le Parlement.

Quand nous repartirons d’Inari pour notre dernière étape finlandaise devant nous amener en Norvège, nous nous arrêtons à une ferme Sami qu’on nous avait indiquée, et nous y avons acheté du renne : filet, steak pour un prix élevé tout de même : 40 €/kg ! Mais plus tard, en Norvège, nous verrons que le kg de renne passe allègrement les 80 €. Lorsque nous mangerons ce renne quelques jours plus tard, nous serons surpris par cette viande si tendre et savoureuse, qui vaut bien notre charolaise.

Nous sortons de la Laponie finlandaise au fin fond du pays, toujours accompagnés de rennes, pour descendre sur Kirkenes, notre première ville norvégienne, quasiment à la frontière russe, port sur l’Océan Glacial Arctique.









L'ÉTENDUE DES GLACIERS IL Y A 10 000 ANS

L'ÉTENDUE DES GLACIERS IL Y A 6 000 ANS



PIÈGES A RENNES








DIFFERENTS DECOUPAGES POUR LE MARQUAGE DES RENNES


GLOUTON

GRENIER

SECHAGE DU FOIN

MAISON SAMI


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ABRI



ABRI RENNES

MON "RENNE" !!!!

RESERVE POISSON


LIEU DE RASSEMBLEMENT


COUCOU !



PIÈGE À GLOUTON


PIÈGE À HERMINE


PIEGE A RENNE


PIEGE A OURS


CABANE DU PÊCHEUR
CABANE DU PÊCHEUR

RESERVES


CLÔTURE
ACHAT VIANDE DE RENNE DANS UNE FERME SAMI

FERME SAMI



LE NORD DE LA LAPONIE FINLANDAISE











TROP TARD ..... ILS ONT DEJA TRAVERSE !









1 commentaire:

debuenosairesànewyork a dit…

C'est super, on suit bien le voyage avec vous! C'est très intéressant en plus! Mika et Albane