Deuxième
ville de Norvège (250 000 hts), deuxième port, réputée pour être une des villes
les plus pluvieuses au monde, Bergen est une étape incontournable, mais un peu
stressante pour nous dans la mesure où il est très difficile, dit-on, d’y
circuler et surtout d’y stationner avec un camping car ; heureusement, à
Oslo, un camping cariste nous a donné un « tuyau » qu’il reste à
vérifier : arriver le vendredi soir, en repartir le dimanche soir ou le
lundi matin avant 7h, en stationnant sur le grand parking privé d’une
entreprise, sur le port. Sans coordonnées GPS, nous arrivons effectivement au
lieu-dit sans trop de difficulté, et nous nous retrouvons sur un grand parking
vide pour le week-end, au bord de l’eau, à l’entrée du Vågen (Vieux Port). On
ne pouvait pas s’attendre à mieux.
L’entrée
dans Bergen n’a pas été cependant sans frayeur ; guidés par le GPS
heureusement pour choisir la bonne voie, la bonne sortie, sous une pluie
battante, nous sommes concentrés au maximum, quand, soudain, sous un pont, un
rideau de pluie nous occulte complètement le pare-brise ; on ne voit plus
rien, on freine, on serre les dents, on maintient comme on peut le camion dans
sa trajectoire initiale, on s’attend au crash car on est coincé des deux
côtés ; l’accident paraît inévitable ; ouf, l’eau s’évacue, on refait
surface, on respire, on est toujours sur notre voie, on se relâche ...en fait,
c’est une voiture qui nous a doublé à toute vitesse, dans une grande mare d’eau ;
nous n’avons jamais vu de l’eau monter à plus de 3m et noyer le camping car.
Bon, mauvais moment à passer pour les nerfs. Et bien non ! Rebelote !
A peine cent mètres plus loin, une autre voiture nous balance encore de la
flotte par dessus le pare-brise ; frayeur encore ! Il faut tenir et
stabiliser le camion sans rien voir, attendre quelques secondes qui paraissent
des heures pour revoir sa route, se refaire les nerfs...
Bref,
une entrée en matière dont on se souviendra longtemps.
Une fois installés sur notre quai, nous oublions vite cet
incident qui ne s’est pas transformé par chance en accident, et nous partons à
la découverte de Bergen ; il est déjà tard, mais nous ferons au moins le
tour du Vieux Port
Nous
remontons vers Torget, la place du marché aux poissons, en longeant les quais.
Sur la rive opposée, nous voyons amarrés de gros bateaux, la forteresse de Bergen et sa tour qui domine la ville depuis l’entrée du port, les vieux bâtiments en bois de Bryggen, de la Ligue Hanséatique, anciens comptoirs des marchands allemands, qui font le cachet international de la ville, la colline où un funiculaire monte
des milliers de touristes pour prendre LA photo de Bergen.
LA FORTERESSE |
BRYGGEN |
MUSÉE HANSEATIQUE |
Nous
voilà arrivés au bout du vieux port sur la place du marché aux poissons et aux
fruits. C’est l’endroit où se concentre la masse et la manne touristique. Mais
à cette heure tardive, peu de monde. Des étals de poissons frais ou congelés,
beaucoup de crustacés, fruits de mer, harengs, saumons, baleine ... fumés le
plus souvent, entiers, en tranches ou sous vide ; les vendeurs ne sont pas
tous norvégiens, mais italiens, espagnols, français, etc... et les prix ... hors
de prix. On peut acheter son assiette toute préparée de différents poissons,
des sandwichs au saumon, aux crevettes, etc...
STEAK DE BALEINE |
On y
trouve aussi quelques étalages de charcuterie proposant des saucissons de
renne, d’élan et de porc.
Nous
sommes déçus ; nous avions vu ce marché en 2003 et, dans notre souvenir,
il était plus authentique : un vrai marché aux poissons frais, de vrais
marchands norvégiens....mais peut-être que la mémoire et les années nous
trahissent et enjolivent le passé.
Nous
revenons sur le quai de Bryggen, bordé de ses hautes maisons en bois et à
pignons, serrées les unes contre les autres, avec d’étroits passages entre elles
pour accéder aux galeries et cours intérieures, qui servaient du Moyen Âge
jusqu’au XVIII° d’entrepôts et de logements aux marchands allemands de la
Hanse. Tout ce quartier a brulé à de nombreuses reprises, notamment en 1476, en
1702 et plus récemment en 1955 ; la soixantaine de maisons qui ont résisté
au dernier incendie ont été restaurées dans le style médiéval originel. Le site
est classé depuis 1979 au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
La
visite du musée de la ligue hanséatique est intéressante, d’autant que nous
avons la chance d’avoir un guide parlant français ; c’est un parcours dans
l’ ancienne maison d’un marchand de la ligue.
Nous
commençons la visite par la grande salle où étaient exposés et conditionnés les
poissons ; pressoir, balances, outils, instruments divers.... et encore
une forte odeur de poisson qui règne encore dans les lieux.
A
l’étage, nous passons d’une pièce à l’autre pour découvrir la salle à manger, la
cuisine, la chambre du marchand (le seul à avoir droit à un tableau représentant
un portrait de femme, pour agrémenter ses rêves sans doute !), du
contremaître, des apprentis qui couchaient eux, dans un placard, à deux par lit
pour se tenir chaud, le petit réduit servant de bureau où le patron tenait ses
livres de compte, les salles où l’on entreposait la marchandise, la pièce où le
marchand recevait ses clients... avec dans chaque pièce des objets, outils,
instruments qui permettent de réaliser quelle était la vie quotidienne des gens
de cette époque.
LA CUISINE |
DES BALANCES |
POIDS |
SEAUX EN CUIR |
LA CHAMBRE DU MARCHAND |
LA COUCHETTE DU CONTREMAÎTRE |
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