samedi 9 août 2014

2014 08 09-10 NORVÈGE 28 - URNES-BORGUND-HEDALEN


Notre objectif pour cette journée est de visiter deux églises en « bois debout » de grande renommée : celle d’Urnes, la plus ancienne de Norvège, inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO en 1979, et celle de Borgund, la plus célèbre du pays.

Nous quittons notre base (nautique) de Marifjora, au ras du Lustrafjord, pour aller prendre au beau village voisin de Solvorn le ferry qui nous transbordera sur l’autre rive du fjord où se trouve l’église d’Urnes.





URNES


Nous laissons le camping car sur le parking du port car nous n’en aurons pas besoin pour cette visite ; en effet, nous aurons une bonne grimpette à faire pour rejoindre cette église située assez haut sur la colline, mais le prix de la traversée pour le véhicule est trop prohibitif pour un si petit parcours à faire.






Au cours de la montée, très raide, nous découvrons les premières plantations de pommiers et de framboisiers que nous voyons en Norvège. 


DES POMMIERS

DES FRAMBOISIERS


Au bord de la route, nous verrons un étal exposant des bauettes de framboises à vendre ; nous avions jusqu’ici bien apprécié les fraises et les framboises norvégiennes qui se différencient de celles que nous achetons chez nous par leur saveur originelle


PRUNES, FRAMBOISES ...... SELF-SERVICE !

Nous allons bien sûr en acheter à notre retour au ferry. Déjà, en débarquant, sur le port, nous avions remarqué également des cagettes de pommes et de prunes à vendre. Dans les deux cas, personne ! Un écriteau seulement, vous indiquant le prix à payer et ..... la caisse ! à prendre ou à laisser ! Nous n’avons pas osé la prendre ; au retour, nous mettrons notre billet, récupérant notre appoint ; cette situation est inimaginable en France où l’ensemble : fruits, caisse et parasol, disparaitrait dans les dix minutes d’exposition. C’est un autre aspect étonnant, positif et apaisant de ce pays





Des bancs permettent des arrêts salutaires au cours de cette montée ; ils révèlent toujours l’esprit inventif et original des Norvégiens : jamais le même style de bancs et de tables sur les aires de repos.



UN ANCIEN GRENIER SUR PILOTIS TRANSFORMÉ EN HABITATION 



Nous voilà à l’église, sur son promontoire dominant le fjord, avec ses 900 ans d’existence au moins, datant de 1130, encore que des éléments comme le portail nord et des chapiteaux sont sans doute plus vieux d’un siècle encore.





Le toit est fait de tuiles en bois taillées et disposées en écailles de poisson.




La façade nord est ornée de panneaux aux entrelacs et animaux : lions aux formes étranges, nées de l’imagination des artistes qui, à cette époque, n’en avaient jamais vu.



UN LION





L’église a une nef surélevée et une structure à « bois longs », les poteaux allant du sol au plafond. Tous les poteaux sont décorés de chapiteaux sculptés de reliefs représentant des personnages ou des animaux fabuleux. Malheureusement, il est interdit de prendre des photos à l’intérieur ; Françoise négocie le droit de prendre tout de même une photo, une seule.




PHOTO PRISE DANS UN LIVRE


DE URNES A BORGUND



Retour en ferry pour reprendre le camping car puis la route qui par Sogndal et Kaupanger va nous amener à Borgund. Une route toujours belle, dans un cadre de montagnes aux pentes herbues jusqu’aux sommets les plus élevés, donnant une teinte vert foncé que nous ne connaissons pas chez nous. Toujours des lacs de montagne, des bergeries typiques, des moutons autant sur la route que dans les pâturages.







BORGUND



Borgund est l’église la plus connue du monde entier, la mieux préservée et qui a servi de modèle à la restauration d’autres stavkirkes. Elle présente un empilement incroyable de toits couverts de bardeaux, avec des têtes de dragons, qui lui donnent un air oriental de pagode.





A l’entrée, nous sommes accueillis par un jeune étudiant français bien sympathique ; nous rencontrerons en Norvège beaucoup de jeunes Français travaillant pour une saison dans les offices de tourisme, les musées, magasins, etc…certains d’ailleurs venant depuis deux années ou plus en Norvège.




TÊTES DE DRAGON POUR ELOIGNER LES MAUVAIS GÉNIES 

LE CLOCHER


L’intérieur nous surprend d’une part par son élévation, d’autre part par son espace restreint en rapport à la masse imposante de l’ensemble de l’édifice. Quelques hublots en haut de la nef diffusent une faible lumière, et il faut un certain temps pour deviner dans la pénombre les détails de l’architecture et de l’ornementation.






 Les croisillons en forme de croix de St André sont richement sculptés.


CROIX DE STE ANDRÉ



Trois portails richement décorés donnent accès à l’église, protégés par une galerie qui fait tout le tour de l’édifice.





A 300 m de l’église, on a construit un grand bâtiment qui fait office de bric à brac pour touristes, mais aussi d’un intéressant musée sur les stavkirkes.


Après Borgund, nous descendons vers le sud , à travers un paysage sévère de landes, de prairies où paissent de nombreux moutons, de maisons de bergers ; nous avons une pluie continue et assez forte qui nous accompagne jusqu’à notre halte du soir que nous trouvons sur un parking d’une station touristique, Hemsedal.

DE HEMSEDAL A HEDALEN



Le temps est toujours maussade ; nous descendons la vallée de l’Hemsedal jusqu’à Gol ; cette ville possédait une belle stavkirke ; elle a été récupérée et replacée au musée du folklore norvégien à Oslo.





A partir de Gol, nous souhaitons visiter l’église en bois debout de Heddal, réputée comme l’une des plus belles de Norvège, sinon la plus belle. 

Nous la repérons sur la carte, mais nous avons un problème avec notre GPS qui nous la signale à plus de 200 kms, alors que sur notre carte elle est assez proche de Gol. 

Quand nous arrivons à un carrefour de routes où nous devons changer de direction (Nesbyen), nous n’avons pas d’indication sur Heddal ; nous interrogeons des automobilistes qui déclarent ne pas connaître ce lieu et nous commençons à avoir des doutes, d’autant que notre GPS fait toujours de la résistance.

Un village plus loin, nous questionnons des habitants qui, eux, nous confirment qu’il y a bien une stavkirke à Heddal, à une bonne heure de route. Nous sommes sur la bonne voie. 

Nous voilà rassurés, et nous nous engageons sur la petite route ; pourtant, assez vite, la route se transforme en piste et le doute revient.

Nous arrivons à un péage après quelques kms en pleine forêt ! Bizarre !


Impossible  de faire demi retour, l’étroitesse de la route ne le permettant pas ; le piège !! Un péage en pleine nature, sur une piste ? Complètement surréaliste ! Une voiture arrive en sens inverse et nous rassure en nous confirmant que l’église d’Heddal est bien au bout de cette piste, à une heure environ.





Une  nature belle et sauvage, mais encore défigurée par la présence de lignes et poteaux électriques la sillonnant dans tous les sens, comme c’est malheureusement souvent le cas en Norvège, hélas !




Après plus d’une heure de traversée, de montées et de descentes, dans un paysage de forêts, de landes, de mares,nous retrouvons avec soulagement le macadam, puis quelques maisons isolées mais a priori habitées : ouf ! Nous voilà revenus de « Terre Inconnue » ! Encore une fois, nous sommes stupéfaits de découvrir des maisons habitées dans les coins les plus isolés, les plus inhospitaliers possibles, accessibles (peut-être) par des pistes improbables.







STAVKIRKE D'HEDALEN




Enfin, après quelques autres longs kms, nous trouvons notre stavkirke ; elle est belle, mais elle ne répond pas à notre attente. En réétudiant notre carte, nos livres et en questionnant encore notre GPS, nous comprenons notre erreur ; en fait, sur la carte, Heddal est orthographiée avec un seul « d », mais c’est encore faux, parce que le vrai nom du patelin, c’est « Hedalen ».

Nous sommes à la fois dépités mais aussi rassurés de savoir que ce n’est pas l’église que nous cherchions ; le bonheur est devant nous ! En réalité, Heddal se situe au sud-ouest d’Oslo.



STAVKIRKE D'HEDALEN






Et puisque nous ne sommes plus qu’à 160 kms environ de la capitale, pourquoi ne pas y aller ce soir, même si ce n’était pas du tout prévu ; de plus, c’est dimanche, nous aurons plus de facilités sans doute pour trouver une place, et moins de circulation sur la route.


Après un bref contour de l’église d’Hedalen, car elle vient juste de fermer, nous mettons donc le cap sur Oslo.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Salut les jeunes.

Bravo pour le blog.