ALEXANDER
PLATZ
Alex
pour les Berlinois, l’Alexander Platz, ainsi nommée après la visite du tsar
Alexandre 1er en 1805, a été le centre du Berlin Est de la
RDA ; on voit encore les effets désastreux du stalinisme dans l’environnement
de cette place encerclée par des immeubles imposants, tristes, sans aucune
recherche esthétique évidemment : du fonctionnel avant tout.
Depuis
la réunification, des chantiers sont ouverts sur la place, comme dans tout
Berlin d’ailleurs, pour rénover, reconstruire, mais on se demande s’ils sont
déjà arrêtés, car on ne voit personne travailler.
Cette
place, outre sa fonction de centre névralgique au niveau des transports puisque
beaucoup d’avenues convergent vers elle, est mondialement connue pour avoir été
le théâtre d’évènements historiques ; en effet, le 4 novembre 1989, plus
d’un million de personnes l’ont occupée pour manifester contre la politique des
dirigeants de la RDA et pour réclamer le rétablissement des libertés, ce qui
était tout de même extraordinairement courageux dans le contexte de l’époque.
Cinq jours plus tard, le mur de Berlin tombait.
Sur
la place, trois points d’intérêt ; la Tour de la Télévision, une flèche de
béton de 371 m de haut (« l’asperge » pour les Berlinois) avec une
boule d’acier de 32 m de diamètre, à 203 m du sol, dans laquelle se trouve un
restaurant, évidemment panoramique, qui tourne sur 360° ; la vue sur
Berlin est imprenable et l’on peut voir par beau temps jusqu’à 40 kms. C’est le
monument le plus visité de Berlin, leur Tour Eiffel, et il faut beaucoup de
patience pour accéder aux ascenseurs ; il faut d’ailleurs réserver
longtemps à l’avance.
Nous
avons pu monter dans la boule, passer un long moment à déchiffrer la ville,
puis la chance aussi de trouver une table libre au restaurant, devant la
fenêtre, donc une place idéale, et de tourner (une demi heure le tour complet)
tout en mangeant ; le repas était très bon pour un prix très raisonnable.
Ce fut un moment extrêmement agréable.
Le
deuxième point d’intérêt : l’église Marienkirche, ou église Ste Marie, du XIIIème, gothique, en brique
rouge, en forme d’église-halle, sobre, aux dimensions imposantes, mais qui paraît
bien petite à côté de sa voisine, la Tour de la Télé ; elle est surtout
connue pour sa fresque gothique de 22 m de long, dans son vestibule,
représentant « la Danse Macabre » (1484), peu visible vu son état
assez détérioré, mais restituée par une transposition moderne et explicative
sur un présentoir placé devant la fresque.
Le
troisième pôle d’intérêt : le « Rote Rathaus », ou Hôtel de
Ville Rouge, tout en briques, dans un style Renaissance, construit à la fin du
XIXème, inspiré des édifices municipaux italiens du Moyen Âge ; sa tour de
100 m de haut ressemble effectivement à un campanile florentin.
Une
frise en terre cuite, surnommée « la Chronique de pierre », court le long du bâtiment au-dessus du rez-de-chaussée,
retraçant les moments importants de l’Histoire de Berlin.
Pour
terminer la visite de l’Alex, n’oublions pas la fontaine monumentale de Neptune
et ses quatre Grâces qui symbolisent les quatre grands fleuves allemands :
le Rhin, l’Oder, la Vistule et l’Elbe qui traversaient l’empire allemand à la
fin du XIXème.
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KARL MARX & ENGELS
LE QUARTIER
ST NICOLAS
Tout
près de l’Alexander Platz, ce quartier situé au bord de la Spree est un des
plus anciens de la ville; l’église St Nicolas, aujourd’hui musée,
daterait de 1230. Entièrement détruit en 1945, la RDA le fit reconstruire,
pierre par pierre, à l’identique, à l’occasion du 750ème anniversaire de la
ville pour en faire une vitrine de l’Allemagne communiste. Programme réussi
pour une fois, car on se promène dans ce quartier comme dans un village, avec
de belles petites maisons, des petites rues sympas avec restaus et petits
commerces, ce qui donne l’impression de ne plus être à Berlin; vraiment rien à
voir, et c’est un havre de paix appréciable.
Devant
l’église, une petite place ombragée avec une fontaine gothique et l’ours
enserrant le blason de la ville, l’ours étant la mascotte de Berlin.
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| JOYEUX ANNIVERSAIRE ! |
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