dimanche 31 août 2014

2014 08 29-31 NORVÈGE 38 MALØY-BALESTRAND-AURLAND


DU NORDFJORD AU SOGNEFJORD


Nous passons des glaciers à la mer, en suivant la rive nord du Nordfjord ; les paysages peuvent paraître identiques d’un fjord à l’autre, et pourtant ils nous surprennent toujours par leur beauté, leur sauvagerie, leur puissance, leur luminosité, leurs villages si paisibles.




ÎLE DE MALØY

La dernière ville avant d’arriver à la mer, c’est Maløy, sur l’île de Vågsøy, ville réputée pour ses conserveries de poissons, mais sans intérêt particulier ; nous ne faisons que traverser la ville car nous savons qu’au-delà, de petites routes amènent le visiteur curieux vers des sites admirables 



MALØY


Ce sera d’abord Fedvik, une petite anse avec une belle plage de sable blanc ; on essaie de faire trempette dans la belle eau limpide mais nous apercevons vite des touristes indésirables, de petites méduses, belles mais pas sympas ; aussi, nous abrégeons notre séjour sur cette belle plage.




PLAGE DE FEDVIK


ANSE ET PLAGE DE FEDVIK 

PLAGE DE FEDVIK



Nous ferons le tour de l’île de Vågsøy et nous revenons à Maløy ; nous prenons une autre route qui doit nous amener au phare de Krakenes avec vue magnifique à 360° sur la mer ; mais après plusieurs kms de route très étroite comme d’habitude nous garons le camion sur un petit espace dégagé, craignant d’aller plus avant sur de gros problèmes ; nous allons jusqu’au phare à pied, sur 3 kms environ ; le paysage est magnifique ; nous rencontrons une série de quatre petits moulins dans des petites cabanes au toit herbu, reliées entre elles par des goulottes en bois ; à quel usage servait ce dispositif ? Mystère encore. Au phare, la vue est bien dégagée et porte loin sur la mer.






MOULINS

MOULIN

PHARE DE KRAKENES


Au retour de cette balade, nous empruntons une autre route pour aller voir la pierre de Kannesteine, assez caractéristique, proposée par les guides ; nous parlons souvent de routes étroites, mais là, elle est tellement étroite qu’il est impensable qu’on puisse croiser même un piéton ; nous sommes piégés comme souvent en Norvège par ces routes où l’on est obligé d’aller jusqu’au bout sans savoir où, ni pendant combien de kms, dans l’impossibilité de pouvoir faire marche arrière ; sur cette route, nous avons des arrêts de bus, ce qui nous rassure : si les cars....alors ça doit passer, la peur aussi. Nous arrivons enfin au terme de la route et un petit parking nous permettra de repartir sur cette maudite route ; avant, nous allons au bord de l’eau voir cette fameuse pierre caractéristique par sa forme particulière sculptée par la mer. 




KANNESTEINE

KANNESTEINE


Pour la nuit, nous trouvons un tout petit port de pêche et un bel emplacement pour y passer la nuit. Toutefois, deux hommes sont en train de travailler à la réfection d’un quai avec un engin ; ils ont laissé de plus le moteur de leur tracteur fonctionner à force décibels alors qu’ils ne s’en servent pas, oublié dans son coin comme un cheval à l’attache ; nous pensons que ce vacarme va s’arrêter bientôt car il est 19h et ils vont forcément s’arrêter de travailler.


Nous sommes tellement bien sur ce petit bout de port que nous prenons patience, mais à 20h, à la tombée de la nuit, ils travaillent toujours, le tracteur ronronne toujours et .... nous n’avons plus de patience. Nous reprenons, bien agacés, la route vers le fjord pour retrouver une bonne heure après notre parking du supermarché REMA 1000 de Nordfjordeid où nous étions la veille ; mais nous sommes encore au bord de l’eau, alors...tout va bien.


SUR LE PARKING DE REMA 1000 .....MAIS AU BORD DU FJORD !


DU NORDFJORD AU SOGNEFJORD


De Nordfjordeit, nous traversons le Nordfjord sur un ferry qui nous dirige sur la route de Forde, dans un paysage plutôt bucolique de campagne, de terres cultivées et de prairies ; de Forde, nous prenons la route 13 qui nous enchantera à nouveau par ses paysages de montagne, ses cascades, ses rivières. 







Nous ferons halte sur un site de départ de balades ; un pont métallique de conception originale nous permet de traverser la rivière, et de faire une petite balade au travers d’une maigre forêt de bouleaux ; nous évoluons principalement sur des passerelles en bois, indispensables d’une part pour protéger sans doute la végétation, mais aussi parce qu’il est impossible de marcher dans cette espèce de garrigue naine.








Nous reprenons la route qui nous amènera à Drangsvig puis à Balestrand, après avoir traversé encore un paysage austère de montagnes, de landes, de prairies, égayées ici et là par de jolis lacs, humanisées un peu par la présence de cabanes de bergers au toit herbu. Ces traversées se terminent presque toujours par une pente très raide sur le fjord ; c’est le cas ici, avec beaucoup de lacets, épingles à cheveux, qui nous font dégringoler très rapidement au niveau de la mer.






Nous revoilà à Balestrand pour y passer la nuit ; nous avions gardé un bon souvenir de cette étape, et malgré une route longue et difficile, nous avons préféré revenir à ce havre de paix plutôt que de tenter l’aventure en terre inconnue.


AURLAND


Nous reviendrons le lendemain dans le secteur d’Aurland pour entreprendre notre record du monde de traversée en tunnel : 24.5 kms !! Un peu inquiets tout  de même de savoir si nous résisterions à l’ennui, la somnolence, le manque de vigilance, etc... En fait, le passage s’est déroulé sans problème ; le tunnel est bien calibré pour le trafic, le bitume en bon état, et à chaque tiers du parcours, ils ont creusé une immense grotte et installé un éclairage bleuté censé reposer la vue des conducteurs ou les déstresser si besoin. Une expérience de plus.

TUNNEL D'AURLAND A FLÅM 24,5 Km






A la sortie du tunnel, à Aurland, nous laissons la route de Flåm, pour nous engager sur la route panoramique d’Aurlandsveg chaleureusement recommandée par les guides ; nous voilà engagés sur une petite route bien étroite encore, qui grimpe à 10% sur une dizaine de kms, et très vite la route devient si étroite qu’on ne la voit plus ; elle disparaît sous les roues, elle est tout juste, semble-t-il, de la largeur du véhicule ; pas de droit à l’erreur ; si une roue sort un peu du macadam, le camion va tanguer et rien ne peut arrêter sa chute de quelques centaines de mètres dans le fjord ; c’est complètement fou, et la peur nous tenaille le ventre ; impossible de faire demi tour ; le salut est devant ; nous savons que des cars sont passés par là, alors pourquoi pas nous, et la solution est forcément devant nous ; il faut donc serrer les dents, les genoux, enfin tout ce qu’on peut, et enchainer les épingles à cheveux, jusqu’à ce qu’on arrive au point de vue de Stegastein où l’on peut se garer enfin sur un parking relativement plat ; ouf !ouf !ouf !




Le site est remarquable d’une part pour la vue sur le fjord, mais aussi pour la réalisation technique et esthétique de la passerelle suspendue dans le vide.







Redescendre à Aurland par la même route ? Hors de question ! Nous sommes dans l’impossibilité d’envisager cette idée, encore moins de nous engager sur cette voie infernale. Le salut nous paraît toujours être devant nous ; mais il nous faut faire une cinquantaine de kms pour retrouver la vallée de Laerdal puis refaire le tunnel de 24.5 kms pour revenir à Aurdal ; nous préférons cette solution plutôt que de refaire les 10 kms que nous venons de faire.






Nous ne regretterons pas ce long détour ; nous traversons un immense plateau de landes, de végétation rase, de lacs, qui nous rappelle des paysages d’Islande, avant de plonger dans la vallée de Laerdal avec moult épingles à cheveux, mais la route, bien que toujours étroite, n’est pas stressante ; il est vrai qu’avec ce que nous avons fait à la montée, nous n’avons plus rien à craindre sans doute.

Donc, nous pénétrons une deuxième fois dans le fameux tunnel et nous renouvelons notre record du monde à la sortie d’Aurland. Mais cette fois, pas de folie ; nous filons tout droit par la route « non panoramique » !

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