2014 07 11 LOFOTEN 3 ( NORVÈGE 14 ) REINE-SAKRISØY-Å

REINE

Que dire de Reine ? Difficile d’exprimer la surprise et l’enchantement de découvrir ce site qui nous apparaît comme le plus beau que nous ayons vu jusqu’à présent. Les photos ne rendront peut-être pas exactement l’extraordinaire beauté de cette petite ville bâtie sur plusieurs péninsules et entourée de hautes montagnes ; un bijou dans un écrin tout aussi beau.

Nous y passerons deux jours sur le port et nous en partirons avec beaucoup de regrets ; les nombreux « rorbuer » rouges sur pilotis donnent une tonalité gaie, vivante, tranchant sur le bleu de l’eau, le gris et le vert de l’environnement ; c’est très, très beau.

A Reine, nous verrons aussi de nombreux séchoirs à morue, vides en ce moment, mais qui révèlent l’intense activité qui doit régner ici, comme dans tout l’archipel d’ailleurs, en période hivernale. Le cabillaud, étêté, coupé en deux, salé, est suspendu sur les claies de ces immenses séchoirs, et sèchent ainsi, à l’air libre ; curieusement, les oiseaux ne s’en approchent pas ; en fait, bien que volatiles marins, vivant et pêchant en mer, il semblerait qu’ils n’apprécient pas le sel, ce qui expliquerait la confiance des pêcheurs ; néanmoins, nous verrons sur certains séchoirs des filets de protection….tout de même. D’autre part, en période de pêche, les goélands et autres oiseaux pondent et couvent leurs œufs, ce qui les immobilise quelque peu ; ensuite, les morues séchées sont trop dures, dit-on, pour leur bec. Quelle que soit la bonne raison, il est tout de même vrai que des millions de cabillauds se transforment en morues à l’air libre, empestant l’air d’une odeur très forte, voire insoutenable pour les « étrangers » à ce milieu. Même en période estivale, les séchoirs vides distillent encore une odeur bien nauséabonde pour nos odorats sensibles de citadins.

SAKRISØY

Nous visiterons aussi les alentours, et notamment les belles maisons (jaunes) de Sakrisøy et Hamnøy, toujours installées dans des sites incroyables, accrochées aux rochers, posées sur des promontoires, lovées sur pilotis au fond de belles criques . Nous nous arrêtons dans une boutique qui vend des produits (faits maison) de la mer : divers poissons, saumons, et bien sûr l’inévitable morue, LE poisson roi du coin, salé séché ; dehors, comme c’est souvent le cas dans ces îles, nous verrons exposées de nombreuses têtes de morue en guise d’enseignes.

Nous achetons des fishburgers, sandwhichs au poisson (vous choisissez votre poisson, saumon, etc…) pas mauvais même si cela ressemble pas mal aux burgers de Mac Do. Nous achetons aussi de la morue salée dont nous ferons bientôt un superbe aïoli.

Å

Nous terminons l’exploration des îles Lofoten en allant ensuite au dernier village de l’archipel : Å i Lofoten (O des Lofoten). Ici aussi, le cliché inévitable d’un beau village aux belles maisons au-dessus d’un port constitué de « rorbuer » rouges et de quais où l’on trouve commerces, cafés, etc…

Dans le village, comme dans beaucoup de villages en Norvège, de petits musées vous invitent à les visiter ; comme en Islande, on fait un musée avec trois rien, mais les gens du Nord en général semblent passionnés par ce souci de mémoire et de maintien des traditions populaires ; musée de la mer, de la pêche, du folklore, des animaux, des vêtements….tout est bon à exploiter et mettre en œuvre. Cela va de la grande maison à la petite pièce.

Plutôt gourmands que friands de ces petits musées qui se ressemblent tous, nous visitons la boulangerie qui a une très bonne réputation, notamment pour ses viennoiseries (chose rare en Norvège comme dans tous les pays nordiques, où les denrées et le pain en particulier ne se trouvent que dans les supermarchés) ; malheureusement, le boulanger a nettoyé son pétrin, vidé son étal et donné rendez-vous à demain pour la nouvelle fournée.

Nous promenons dans le village, puis vers la mer où nous restons un long moment, au bord de la falaise,  à admirer le paysage sauvage qui s’offre à nous, sur le Vestfjord, avec un chapelet de montagnes abruptes, hautes, inaccessibles, qui terminent l’archipel des Lofoten.

Nous rentrons à Reine pour notre deuxième soirée, la dernière avec Agathe qui prendra demain le ferry pour rejoindre Bodø et entamer son retour vers la France. Nous, nous remonterons les Lofoten en prenant toutes les routes possibles, même les plus petites, pour dénicher toujours plus de belles surprises.